Chers lecteurs,
Vous arrive-t-il de vous sentir désespérés, de trouver que votre vie est sans issue ? En pareils moments, la prière est la possibilité que D.ieu nous offre de communiquer avec Lui, de nous tourner vers notre Créateur en quête de réconfort et de salut.
Et pourtant, en ces instants difficiles, en priant, vous dites-vous parfois : « Deux minutes, c’est beaucoup trop demander. Il n’y a aucune chance que D.ieu chamboule ciel et terre pour m’accorder cela. Je devrais peut-être demander quelque chose de plus réaliste, de plus concret. »
Au début de la lecture de la Torah de cette semaine, D.ieu promet à Abraham de faire de lui « une grande nation ». Des années plus tard, après qu’il ait subi épreuves et tribulations, D.ieu rassure Abraham et lui dit : « N’aie pas peur, Abram ; Je suis ton bouclier ; ta récompense est extrêmement grande. »
Ce à quoi Abraham répond : « Mais tu ne m’as pas donné de descendance. » Quel est le sens de tout ce dont Tu me gratifies si je ne peux pas avoir un enfant à moi qui continuera après moi ?
Alors, D.ieu « le fit sortir dehors et lui dit : “Regarde maintenant vers les cieux et compte les étoiles, si tu arrives à les compter !” Et D.ieu lui dit : “Ainsi sera ta descendance !” » (Genèse 15, 5)
Rachi s’interroge sur la nécessité de faire sortir Abraham à l’extérieur. Le sens simple est que D.ieu voulut qu’Abraham sorte de sa tente pour voir les étoiles, puisque ses enfants seraient aussi nombreux qu’elles.
Mais à un niveau plus profond, D.ieu signifiait à Abraham qu’il devait sortir de l’ordre naturel et s’appuyer sur les miracles de D.ieu.
Abraham dit : « Maître de l’univers, j’ai étudié mon profil astrologique, et il est clair que je ne donnerai pas de fils. » D.ieu répondit : « Sors de la sphère des étoiles, car aucune étoile ne contrôle la destinée d’Israël ! »
Rav Yéhouda a dit au nom de Rav : « Comment savons-nous qu’aucune étoile ne contrôle la destinée d’Israël ? Du verset “Il le fit sortir dehors.” » (Talmud, Chabbat 156a)
Abraham réalisa que, selon les règles de la nature, il n’était pas destiné à avoir un enfant. Il réalisa que, d’après les voies naturelles, Sarah n’aurait jamais d’enfant. Mais D.ieu lui disait : un Juif doit sortir – il doit quitter l’ordre naturel, parce que sa prière a le pouvoir d’atteindre son D.ieu infini, qui est au-delà de la sphère de ce monde.
La prière peut créer le miracle en nous élevant au-delà de l’ordre naturel.
De fait, treize ans plus tard, quand ce fils miraculeux naquit à Abraham et à Sarah, il fut appelé Yits’hak (Isaac), qui signifie « rire ».
De ce fils de rire descend la grande nation de rire avec laquelle D.ieu établit Son lien spécial.
Parce que l’essence même du Juif et son existence constituent pour toujours une rieuse et miraculeuse merveille, explicable seulement par nos prières et notre lien profond avec notre Créateur.
Continuons à prier pour le bien-être de tous ceux qui en ont besoin.
Chana Weisberg,
Rédactrice en chef, TheJewishWoman.org
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