« KaEth Yéamer – À ce moment, il sera dit à Jacob et Israël ce que D.ieu réalise. » 

 Nombres 23, 23

Bilaam, le prophète des nations, prophétise dans notre Paracha au sujet de l’époque la plus extraordinaire de l’histoire des hommes : la venue de Machia’h et les étapes qui la précéderont.

Le Talmud affirme (Yoma 9b) que la prophétie disparut après la mort des derniers prophètes : ‘Hagaï, Zakhariah et Malakhi.

Cependant, Maïmonide écrit dans « l’Épître au Yémen » que le pouvoir prophétique sera rétabli en préambule aux Temps Messianiques :

« Ceci est le sens des mots prononcés par Bilaam : “KaEth Yéamer LéYaakov.” Le terme “KaEth” doit être traduit “Comme à ce moment”; Bilaam prédit que la prophétie reviendrait après qu’une période égale à la date où ces paroles furent prononcées s’écoulerait. Bilaam prophétisa en l’an 2488 ; La prophétie reviendra – “Il sera dit à Yaakov et à Israël ce que D.ieu réalise” – à partir de l’année 4976 (1216). »

Or, nous constatons, en effet, que depuis cette date la prophétie devint monnaie courante dans les académies talmudiques. Nombreux furent les maîtres de cette période qui eurent la réputation d’être habités d’esprit prophétique. Les plus connus furent : Rabbi Chmouel (père de Rabbi Yéhouda Ha‘Hassid), le Rokéa’h, Na’hmanide, le Raavad et Rabbi Yéhouda Ha‘Hassid. Depuis, le phénomène n’a cessé de croître pour prendre sa dimension la plus affirmée à la naissance du ‘Hassidisme en les personnes du Baal Chem Tov et de ses successeurs. 

Adapté de Likoutei Si’hot vol. 2