La paracha de cette semaine parle de l’interdiction de prêter de l’argent à intérêt. Le problème de prêter à intérêt est que, bien que l’argent soit désormais entre les mains de l’emprunteur, je continue à bénéficier de l’utilisation de cet argent qui n’est pourtant plus en ma possession. Je reçois des profits en retour d’un effort ponctuel accompli parfois longtemps auparavant, sans aucun effort continu de ma part.

Dans tous les domaines de la vie – travail, vie de famille, éducation des enfants, etc –, il arrive toujours un moment où nous sommes en position d’influencer les autres, de guider et de conseiller les gens de façon positive. Quand nous ressentons que nous avons réussi à inculquer des valeurs, des méthodes ou des attitudes positives à autrui, cela nous procure un sentiment de réussite.

Mais il existe toujours le risque que nous nous laissions aller à contempler la gloire de nos accomplissements. À penser que, maintenant que nous avons influencé quelqu’un, nous pouvons nous détendre et profiter des bénéfices des accomplissements de cette personne. La Torah vient nous dire que cela ne marche pas comme ça. Quel que soit le nombre de personnes que nous ayons pu aider, cela ne change en rien notre obligation d’agir et d’accomplir notre mission de façon optimale, d’être pour les autres un exemple vivant des valeurs que nous chérissons.

On disait que ce qui distinguait un commandant de l’armée israélienne est qu’au lieu de dire « En avant, soldats ! », il dit « Tous avec moi ! » Je suis avec vous, je suis l’un d’entre vous. Quel que soit ce que je vous ai enseigné, je fais moi-même exactement la même chose. Nous sommes tous dans le même bateau.

Quoi que nous puissions accomplir, quel que soit le nombre de gens que nous ayons pu influencer, nous ne devons jamais nous reposer sur nos lauriers. Nous ne pouvons pas compter sur un investissement du passé. Nous devons rester actifs, et fidèles à nous-mêmes et à nos valeurs.