Construire une vision plus profonde

Chers amis,

Cette semaine un message particulier résonne dans nos esprits : le 28 Nissan 5751 [1991], le Rabbi de Loubavitch prononça un discours poignant nous exhortant à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour faire venir Machia’h immédiatement.

S’il est une chose dont les Juifs sont bien persuadés, c’est que l’apogée du monde est encore devant nous. Nous avons toujours eu foi en la venue de Machia’h, même aux heures les plus sombres de notre histoire.

Cependant notre attente se doit d’être active et non passive. Si D.ieu nous a créés « à Son image », c’est pour que nous soyons Ses partenaires dans le parachèvement du monde, jusqu’à ce que celui-ci donne lieu aux « nouveaux cieux » et à la « nouvelle terre » évoqués dans la prophétie d’Isaïe que nous lirons cette semaine dans la haftara de Chabbat Roch ‘Hodech.

La vision d’Isaïe ne décrit pas un exode de l’humanité vers un autre système solaire, mais un monde où la lumière divine qui pénètre toutes choses sera révélée. Un monde où chaque chose est à sa juste place et fonctionne selon l’intention de son Créateur. Un monde où chacun est pleinement soi-même, et où tous sont présents et unis dans une symphonie cosmique.

Comment mettre en œuvre cette requête du Rabbi et réaliser la vision de la haftara ? La lecture de la Torah de cette semaine, la paracha Tazria-Metsora, nous éclaire à ce sujet. Abordant les lois de pureté et d’impureté, notamment la lèpre spirituelle, elle recèle d’un lien profond avec le concept de Machia’h et notre mission de révéler l’étincelle de Machia’h en chacun de nous.

La lèpre spirituelle se manifestait par des taches blanches sur la peau – l’interface entre notre corps et le monde extérieur. Le message ici est que nos imperfections sont souvent superficielles, relevant de notre expression, tandis que notre être intérieur demeure pur.

En dépassant notre superficialité et en nous connectant à notre âme divine, nous apprendrons à considérer notre prochain de cette manière, anticipant ainsi l’unité et l’harmonie des temps messianiques.

Ce Chabbat marque également la conclusion du cycle de l’étude quotidienne du Rambam, dont le dernier chapitre évoque la perfection des Temps Messianiques.

Par l’étude de la ‘Hassidout et du thème de la délivrance messianique dans la Torah, nous pouvons construire cette vision plus profonde du monde qui nous entoure et de nous-mêmes. Cela nous permettra de percevoir dès à présent « de nouveaux cieux et une nouvelle terre », une réalité spirituelle et matérielle empreinte d’un sens divin.

Chabbat Chalom, et ‘Hodech Tov !


Emmanuel Mergui

au nom de l’équipe éditoriale de Chabad.org