Le bon traitement, et le bon médecin
Chers amis,
En ce moment, les synagogues sont vides. Ce jeudi nous n’avons pas pu sortir de l’Arche le Sefer Torah, le rouleau de la Torah. Nous n’avons pas pu l’ouvrir et le brandir aux yeux de tous, et clamer alors le verset : « Vézoth haTorah achèr sam Moché lifnei Benei Yisraël ! – Voici la Torah que Moïse a placée devant les Enfants d’Israël ! » (Deut. 4,44)
Le Talmud (Yoma 72b) s’interroge sur cette formulation : pourquoi est-il question d’avoir « placé » la Torah devant les Enfants d’Israël ? N’aurait-il pas mieux convenu que le texte dise « Voici la Torah que Moïse a enseignée aux Enfants d’Israël », par exemple ?
Le Talmud répond qu’une terminologie plus « adaptée » nous aurait fait perdre un enseignement fondamental sur ce qu’est la Torah : le mot « sam – a placé » signifie également en hébreu « une potion », et de conclure : « Tout celui qui étudie la Torah de façon désintéressée et qui y investit des efforts, la Torah devient pour lui sam ‘haïm, un “élixir de vie”. »
La Torah est le médicament ultime.
En ce début du mois d’Iyar, un autre verset se rappelle à nous :
« Si tu écoutes la voix de l’Éternel ton D.ieu, et que tu fais ce qui est droit à Ses yeux, que tu écoutes Ses mitsvot et que tu respectes toutes Ses lois, toutes les maladies que J’ai envoyées sur l’Égypte, Je ne les enverrai pas sur toi, car c’est Moi, l’Éternel, ton médecin. » – Exode 15, 26
En hébreu, les initiales des trois derniers mots de ce verset forment le mot « Iyar ». Iyar est un temps de guérison. D’une guérison qui ne dépend pas des efforts de l’homme dans le domaine de la médecine, dans l’accès à tel matériel médical, à telle technologie ou à tel traitement, mais seulement de ses efforts pour être un digne « patient » du « Médecin » ultime, le Créateur et Source de la vie de toute chose.
Dans cette perspective, la Rédaction de Chabad.org est heureuse de vous proposer dorénavant en consultation libre le « ‘Houmach Kehot », une édition bilingue du Pentateuque révolutionnaire, avec une traduction incorporant les commentaires de Rachi, des principaux commentateurs classiques, tels qu’élucidés dans les enseignements du Rabbi de Loubavitch.
Cette traduction est précédée d’un court exposé sur ses enjeux fondamentaux, basé sur les discours du Rabbi, et accompagnée d’un commentaire ‘hassidique offrant une perspective unique dans sa profondeur et sa pertinence, propre aux enseignements de la ‘Hassidout.
Nul doute que l’étude quotidienne (à chaque jour de la semaine correspond une portion de la section hebdomadaire) et l’intériorisation de ces textes de Torat ‘Haïm, la « Torah de Vie », constitueront le meilleur « élixir de vie » pour nous faire sortir du surcroît d’exil dans lequel la pandémie actuelle nous a confinés, jusqu’à nous faire sortir de l’exil universel avec la Délivrance messianique.
Alors, comme le dit la notice, « respectez les doses prescrites » : ancrons la Torah dans notre quotidien !
Chabbat Chalom !
Emmanuel Mergui
au nom de l’équipe éditoriale de Chabad.org