« Mamash »

« Vraiment »

C’est le dernier mot du dernier discours prononcé par le Rabbi de Loubavitch. C’était le Chabbat Vayakhel (la lecture de la Torah de cette semaine) en 1992, il y a 27 ans.

Ce « vraiment » faisait référence à la rapidité, l’imminence, avec laquelle le Troisième Temple sera reconstruit. D’ailleurs le mot hébraïque mamash signifie surtout « concrètement » plus que « vraiment », c’est-à-dire qu’il s’agit d’une rapidité sur laquelle il n’y a pas la moindre équivoque, la moindre nécessité d’interprétation.

Dans ce discours, le Rabbi avait développé le thème profond commun de la paracha de Vayakhel – « [Moïse] rassembla » et de celle de Chekalim, qui s’ajoute ce Chabbat et qui évoque le don du demi-shekel d’argent par chaque membre du peuple juif sans distinction aucune. Ce thème est celui de l’unité intrinsèque de notre peuple, et de la nature de l’amour du prochain qui en découle.

Au terme de son profond exposé, le Rabbi nous engageait dans ce discours à accroître notre amour du prochain et notre unité, en soulignant le fait que chacun de nous est doté d’une âme divine qui, selon les termes du verset (Job 31,2) est « une parcelle du divin d’en haut », ce à quoi le Tanya ajoute l’adverbe mamash, « vraiment », « concrètement », à savoir qu’à travers l’âme, la divinité se fait ressentir ici-bas, dans la réalité de ce monde.

Alors, soyons tous vraiment et concrètement aimables, agréables, encourageants, valorisants, aidants, secourables, etc., etc. envers notre prochain.

Et puissions-nous mériter vraiment et concrètement, sans plus attendre de manière incompréhensible, la construction par le Machia’h du Troisième Temple, qui unifiera l’humanité tout entière en devenant « une maison de prière pour toutes les nations » (Isaïe 56,7).


Emmanuel Mergui
au nom de l’équipe éditoriale de Chabad.org