La Ménorah, c’est vous !

Après une longue interruption – le Livre du Lévitique consacré au service du Temple et les parachas de Bamidbar et Nasso –, la Torah reprend le récit des pérégrinations du peuple juif dans le désert dans la lecture de cette semaine, Béhaalotekha, qui débute par le commandement d’allumer quotidiennement le grand candélabre d’or – la Ménorah – dans le Sanctuaire.

Bien entendu, il ne s’agit pas là d’une concomitance fortuite. Vous, chers lecteurs, savez certainement, à force de nous lire, que chaque détail de la Torah, y compris l’agencement de ses épisodes, est en soi porteur d’un enseignement.

C’est ainsi qu’en 1989, le Rabbi de Loubavitch a entrepris d’enseigner une leçon de vie de la reprise du récit dans la paracha de la Ménorah.

Voyez-vous, la Ménorah, c’est vous. « La bougie de D.ieu est l’âme de l’homme » dit la Torah dans le Livre des Proverbes (20,27). Chacun d’entre nous a le devoir de faire briller son âme divine dans ce monde. Quel est le « combustible » qui produit cette flamme ? C’est le corps et la vie matérielle en conformité avec la Torah.

La paracha commence en prescrivant le devoir pour le Cohen de pénétrer dans le Sanctuaire pour y « faire s’élever les flammes ». Cela nous enseigne que, dans un premier temps, il nous incombe de travailler sur nous-mêmes de sorte à devenir un digne vecteur de la lumière de notre âme.

Mais il nous est ensuite raconté de quelle manière l’ordre divin était donné de démonter le Tabernacle, puis de lever le camp et de partir vers une nouvelle étape.

De même, nous ne devons pas nous occuper que de nous-mêmes. « Béni sois-Tu, Eternel, qui dirige les pas de l’homme » disons-nous chaque matin. Ainsi la Providence nous fait-Elle parvenir chaque jour dans de nouveaux endroits, faire de nouvelles rencontres, affronter de nouvelles situations pour nous permettre d’y apporter la lumière de nos âmes, à travers un comportement conforme à la loi et à l’esprit de la Torah.

J’oubliais : la flamme ne fait pas que de la lumière, elle produit aussi de la chaleur. Votre chaleur, c’est la joie que vous dégagez. La joie de vivre dans le monde de D.ieu et de contribuer à l’améliorer. Et sachez que cette joie peut ramener à la vie la plus froide des personnes !

Emmanuel Mergui
au nom de l’équipe éditoriale de Chabad.org