Que faire pour que le Machia’h vienne ?
Rabbi disait : « Quel est le droit chemin que l’homme doit choisir ? Toute action qui est tiféret – gloire – pour celui qui en est l’auteur et qui est pour lui tiféret – gloire – de la part des hommes. » (Pirkei Avot 2:1)
« L’homme » dont il est ici question et qui doit opérer ce choix est l’homme qui a achevé de parfaire sa personnalité et dont seuls les aspects les plus superficiels n’ont pas encore été totalement raffinés, et ce, non du fait d’un quelconque manque ou manquement de sa part, mais du fait de l’exil qui perdure.
Rabbi – Rabbi Judah le Prince, auteur de cette Michna – était à un tel niveau et le Talmud atteste qu’il aurait été digne, en sa génération, d’être le Machia’h.
Le Rabbi de Loubavitch enseigne qu’au terme des si nombreuses générations de l’histoire juive dont le travail de raffinement du monde s’est accumulé au fil du temps, le peuple juif dans sa dimension globale a atteint ce niveau et est désormais prêt pour la venue du Machia’h : la tâche impartie au peuple juif dans son exil a été achevée, le monde a été raffiné et transformé dans ses structures spirituelles profondes et il ne reste à régler que des problèmes superficiels. Le « travail en exil » est terminé, et il ne reste plus qu’à terminer l’exil lui-même.
Dès lors, la question qui se pose concrètement est : « Quel est le droit chemin – parmi ceux que propose la Torah – que l’homme – le peuple juif – doit choisir » pour déclencher la venue du Machia’h et la rédemption pour toute l’humanité ?
Ce à quoi la Michna répond : « Toute action qui est tiféret – gloire – pour celui qui en est l’auteur et qui est pour lui tiféret – gloire – de la part des hommes. »
L’attribut de « tiféret », qui signifie « gloire » et « splendeur », symbolise dans la tradition mystique l’étude de la Torah. Ainsi, l’étude dans la Torah des thèmes du Machia’h et de la délivrance messianique est le chemin le plus droit pour amener à la révélation et à la venue du Machia’h, et à la délivrance messianique de manière concrète.
Adapté du discours du Rabbi de Loubavitch
du Chabbat Tazria-Metsora, 6 Iyar 5751-1991