Il va de soi, comme on l'expliquera plus avant par la suite, que la 'Hassidouth constitue un concept d'ordre Essentiel, c'est-à-dire purement original, indivisible, et qui ne procède d'aucune association d'idées diverses. Aussi, et du fait que toutes les qualités distinctives mentionnées dans les précédentes définitions (ainsi que dans de nombreuses autres explications)1, diffèrent les unes des autres, force est de conclure que ces qualités ne font que cerner, sans la définir, la nature véritable des enseignements de la 'Hassidouth. La nature véritable de la 'Hassidouth est quintessentielle, et entièrement départie de toute enveloppe conceptuelle. Pourtant, c'est de cet aspect quintessentiel que dérivent toutes les qualités précédemment citées.2

L'Essence de la 'Hassidouth (comme on l'a vu dans le Maamar3 précédemment récité, lequel est fondé sur le Maamar de R. Chalom Dov-Ber Schneerson),4 correspond à une effusion de Lumière Nouvelle5 provenant du degré le plus intérieur à Kétère,6 voire de plus haut : du degré le plus intérieur à Atik7 même, lequel correspond au degré du Ein-Sof8 [l'Infini] que l'on trouve dans RaDLA9 [Ce terme est le sigle hébraïque de « Reicha De Lo Ityada », littéralement : « l'origine qui n'est pas connue. »]

Il s’ensuit donc, de cette idée même (qui a été développée dans le Maamar), que toutes les qualités distinctives de la ‘Hassidouth qui sont expliquées en divers endroits ne sont que les ramifications de son essence. Car, dans la mesure où la ‘Hassidouth est l’extension du degré du Eïn-Sof, il est évident que le Eïn-Sof est l’essence [de la ‘Hassidouth], et tous les autres aspects particuliers n’en sont que des ramifications et des dérivés.