Lorsque les terroristes ont attaqué le Beth ‘Habad de Bombay, Yokheved Orpaz, 62 ans, mère de quatre enfants et grand-mère résidant en Israël venait d’y pénétrer pour remercier ses directeurs pour leur assistance, notamment pour lui avoir permis de se restaurer dans cette ville ou l’alimentation cachère est inexistante. Des jours durant, sa famille a prié pour qu’elle ne soit pas parmi les six otages dont les corps ont été retrouvés dans le bâtiment.

Ses amis se souviennent d’elle comme « une personne au grand cœur ».

Yokheved Orpaz, habitant Guivatayim, une ville résidentielle proche de Tel Aviv, était venue en Inde un mois auparavant pour rendre visite à sa fille Ayala et ses deux petits-enfants. Comme elle veille au respect de la cacherout, les directeurs du Beth ‘Habad, le Rav Gavriel et Rivka Holtzberg lui ont procuré de la nourriture et lui ont montré ce qu’elle pouvait acheter au marché.

Mercredi 26 novembre (28 ‘Hechvan), à la fin de son voyage, Yokheved s’est rendue au Beth ‘Habad pour remercier les Holtzberg. Elle a alors envoyé un email à sa fille pour lui dire qu’elle y était arrivée saine et sauve, mais quelques instants plus tard, des islamistes armés ont fait irruption dans le bâtiment.

Lorsque les nouvelles de l’attaque terroriste qui, à la fin des opérations samedi soir 29 novembre, avaient fait plus de 195 victimes, parvinrent en Israël, l’un de ses fils prit immédiatement l’avion pour l’Inde pour partir à sa recherche. Ce fut malheureusement à la morgue de l’hôpital qu’il la retrouva.

« Elle était quelqu’un d’extraordinaire et de noble. Une bonne fée, » a dit sa sœur Orly à son sujet. « Nous espérions un miracle. »

Sa famille et s’est amis l’ont accompagnée à sa dernière demeure dans un cimetière de Tel Aviv.