Question :

J’ai subi un avortement il y a de nombreuses années. Je l’ai fait pour éviter la honte, mais, à la place, je suis minée par la culpabilité. Je sais que je ne peux pas revenir en arrière, mais y a-t-il un moyen d’alléger le poids qui m’accable ? Ou bien dois-je me résigner à porter cette culpabilité pour le restant de mes jours ?

Réponse :

La culpabilité est à l’âme ce que la douleur est au corps. La douleur en elle-même n’est pas une bonne chose, mais elle a une fonction : elle vous alerte sur un problème qui demande à être traité.

La culpabilité, aussi, a une fonction. En effet, permettre à la culpabilité de nous détruire ne rime à rien. Plutôt, elle est là pour servir de catalyseur à notre perfectionnement et nous aider à devenir meilleurs. Nous devons reconnaître les erreurs commises, en assumer la responsabilité et ne pas incriminer les autres – même si les autres sont partiellement responsables – et puis nous résoudre à en sortir grandis. Nous devons renverser les sentiments négatifs afin qu’ils puissent nous donner la force de faire plus de bien.

Dans le cas de quelqu’un qui a fait un avortement alors qu’elle n’aurait pas dû, peut-être qu’une façon de canaliser la culpabilité dans un sens positif serait d’entreprendre un projet qui bénéficierait spécifiquement des enfants non désirés ou abandonnés. L’idéal serait d’adopter un tel enfant, mais ce n’est pas toujours possible. Voici d’autres suggestions : donner une partie de son temps ou de son argent à un orphelinat ; devenir la « grande sœur » d’un enfant qui a besoin d’un soutien particulier ; ou bien aider une amie ou un membre de votre famille qui élève ses enfants dans la difficulté, comme une mère célibataire ou quelqu’un qui se bat contre une maladie grave.

La culpabilité crée un vide dans notre âme. Remplissez ce vide avec du sens. Redirigez votre énergie dans un projet qui aidera quelqu’un dans la détresse. De cette sorte, non seulement soulagerez-vous votre culpabilité, mais vous la transformerez en élan pour le bien.

Vous ne pouvez pas ramener la vie potentielle qui a été perdue. Mais vous pouvez retrouver votre propre potentiel. Ne laissez pas la culpabilité vous paralyser. Demandez à D.ieu de vous pardonner, puis renversez votre culpabilité et faites-en un tremplin pour l’action positive. Faites de ce qui fut un triste chapitre de votre vie l’introduction au prochain chapitre, centré sur l’amour et la vie.