Pourquoi ne trouve-t-on pas de preuves archéologiques de l’asservissement des Israélites et de l’Exode d’Égypte ? Si plus de deux millions de Juifs se sont miraculeusement échappés après des siècles de servitude, n’auraient-ils pas dû laisser des traces tangibles ?
Réponse
Vous soulevez un point pertinent. Chaque fois que ma famille a passé ne serait-ce que quelques jours quelque part, il reste des preuves durables de notre présence. Il devrait donc y avoir de nombreuses preuves archéologiques de notre séjour en Égypte. Et ces preuves existent.
Je peux même vous présenter un artefact qui constitue une preuve manifeste de l’asservissement des Israélites en Égypte. Mais considérons d’abord les découvertes archéologiques (qui font évidemment l’objet de débats et de nombreuses spéculations).
Des représentations picturales de personnes d’apparence sémitique réduites en esclavage ont été mises au jour, comme le relief d’Ibscha, illustrant l’arrivée de Sémites barbus en Égypte, et la tombe de Rekhmire datant du XVe siècle avant l’ère commune, dépeignant des esclaves sémites fabriquant des briques d’argile.
Des noms hébraïques tels que Mena’hem, Acher et Shifra apparaissent dans une ancienne liste d’esclaves connue sous le nom de Papyrus de Brooklyn. Donc oui, il existe des preuves que les Israélites étaient asservis en Égypte.
Quant à l’Exode, le récit biblique des plaies qui ont finalement soumis l’Égypte et permis aux Israélites de partir avec de grandes richesses est également corroboré par des preuves. Le Papyrus d’Ipou-Our, rédigé au XIIIe siècle av. è.c., relate une série de plaies frappant l’Égypte, notamment le sang (« le fleuve est devenu sang, pourtant les hommes en boivent »), la maladie (« la peste s’est répandue dans tout le pays, le sang est partout, la mort est omniprésente »), et l’obscurité (« le pays est sans lumière »). Ce bouleversement a entièrement transformé la structure sociale égyptienne : « Les indigents sont devenus détenteurs de richesses, et celui qui ne pouvait même pas se confectionner des sandales dispose désormais d’un patrimoine considérable ».
Il existe de nombreuses autres découvertes de ce genre, que vous pouvez trouver par une simple recherche sur Internet.
Ces découvertes pourront vous sembler convaincantes ou non, et nous pourrions même découvrir davantage d’éléments et constater qu’ils ne sont pas liés à l’Exode. Mais rien n’égale une preuve que vous pouvez constater par vous-même. Permettez-moi donc de vous présenter un artefact original de l’Exode. Face à cette preuve, le doute ne sera plus permis.
Cette preuve, c’est vous.
Vous êtes un Israélite. Enfant, vous vous êtes assis à la table du Séder et avez entendu l’histoire de l’Exode de la bouche même de vos grands-parents, qui l’ont entendue des leurs, comme elle est racontée chaque année selon une tradition ininterrompue remontant à nos ancêtres qui ont quitté l’Égypte.
Chaque année, nous commençons le Séder en disant : « Nous étions esclaves de Pharaon en Égypte ». Ce n’est pas à d’autres gens que cela est arrivé, mais à nous. C’est l’histoire de notre famille. Nous contemplons la matsa et déclarons : « Voici le pain d’affliction que nos ancêtres ont mangé en Égypte ».
Arrêtons-nous un instant pour nous émerveiller de ce phénomène. Nous racontons l’histoire de notre famille à nos enfants comme nous l’avons reçue de nos parents, avec des éléments symboliques et un repas rituel, comme cela se fait depuis trois millénaires. Nos ancêtres ont mangé de la matsa lorsqu’ils ont quitté l’Égypte, et l’année suivante, ils en ont mangé à nouveau avec leurs enfants. Et nous perpétuons cette tradition depuis 3337 ans.
Vous représentez bien plus qu’un vestige archéologique vivant. Vous êtes l’incarnation vivante de la pérennité de notre peuple. D.ieu nous a fait sortir d’Égypte et Il nous délivrera à nouveau.
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