Le mot hébreu אמן amen (prononcé amène ou, selon la prononciation ashkénaze, omeïne) apparaît à plusieurs reprises dans la Bible.1
Selon le Talmud,2 le mot amen peut exprimer trois intentions différentes selon le contexte :
1) Un serment,3 2) l’acceptation de la déclaration ou des conditions exprimées,4 3) la confirmation de (ou la fidélité à) la déclaration (par exemple, croyance, prière et foi que la déclaration sera accomplie).5
Ainsi, lorsque le tribunal faisait prêter serment, la personne répondait « Amen », ce qui était considéré comme si elle avait elle-même prononcé le serment. De même, nous répondons « Amen » après avoir entendu d’autres personnes réciter des prières ou des bénédictions.
Le mot amen est polyvalent et sert de réponse tant aux bénédictions qu’aux prières à la louange de D.ieu, ainsi qu’après avoir entendu une demande ou une supplication adressée à D.ieu.
En répondant « Amen » après une louange adressée à D.ieu, on exprime que « je reconnais la vérité de la bénédiction récitée et j’y adhère », puisque le mot amen constitue une affirmation de foi. Les lettres du mot amen sont les lettres racines du mot émouna, qui signifie croyance ou confiance.
Après avoir entendu une demande ou une supplication, l’intention s’oriente davantage vers l’avenir, c’est-à-dire le souhait que les déclarations et les demandes du récitant soient confirmées et rapidement accomplies.
Comme de nombreuses bénédictions contiennent ces deux éléments, il est idéal d’avoir ces deux intentions à l’esprit lorsqu’on répond « Amen » : la conviction de la véracité de la déclaration, ainsi que le souhait que les paroles prononcées soient confirmées et promptement réalisées.6
Le Talmud7 explique que lorsqu’on dit « Amen », on devrait veiller à prolonger la prononciation du mot pendant le temps nécessaire pour dire les mots E-l Melekh néémane (« D.ieu, Roi fidèle »). Tel est, en définitive, le sens profond du terme אמן – amen – un acronyme formé des initiales des mots hébreux א-ל מלך נאמן, El Melekh néémane.
Nos Sages enseignent qu’à certains égards, le mérite de celui qui répond « Amen » est même supérieur à celui qui a prononcé la bénédiction,8 et lorsqu’on répond « Amen » avec la concentration appropriée, cela permet d’ouvrir les portes du Gan Eden et d’annuler les décrets négatifs.9
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