Une cuisine casher est une cuisine dans laquelle les aliments sont préparés selon les lois alimentaires juives de la casherout. Voici les éléments fondamentaux d’une cuisine casher :

  • Les aliments à base de viande et de lait sont strictement séparés.
  • Seuls des ingrédients cashers sont utilisés.
  • Toute trace d’éléments non-cashers a été éliminée des ustensiles et des surfaces de cuisine avant de les utiliser.
  • Dans un contexte commercial, une surveillance étroite est exercée pour garantir que tout reste casher.

Qu’est-ce que la casherout ?

  • La viande et le lait ne sont jamais combinés. Des ustensiles distincts sont utilisés pour chacun, et un temps d’attente est observé entre leur consommation.
  • Certaines espèces d’animaux (ainsi que leurs œufs et leur lait) sont permises à la consommation, tandis que d’autres sont interdites, notamment le porc et les fruits de mer. Certains poissons sont également interdits.
  • La viande doit provenir d’animaux abattus selon une méthode spécifique (et indolore) appelée che’hita, et certaines parties de l’animal (dont le sang et certaines graisses) doivent être retirées selon une méthode spécifique.
  • Les fruits, légumes et céréales crus sont fondamentalement toujours cashers, mais doivent être débarrassés de toute présence d’insectes. Le vin et le jus de raisin sont soumis à des lois particulières et doivent être certifiés cashers.
  • Étant donné que même une infime trace d’une substance non-casher peut rendre un aliment non-casher, tous les aliments transformés nécessitent une certification d’un rabbin fiable ou d’une agence de supervision de la casherout.

Lire : Qu’est-ce que la casherout ?

Conception d’une cuisine casher

Une cuisine casher moderne a souvent des comptoirs séparés pour la viande et le lait. - Photo: Michael Duke pour The Jewish Herald Voice
Une cuisine casher moderne a souvent des comptoirs séparés pour la viande et le lait.
Photo: Michael Duke pour The Jewish Herald Voice

Pour être considérée comme casher, il doit y avoir de la place pour préparer séparément les produits carnés et laitiers. Dans la plupart des cuisines modernes, des plans de travail distincts sont aménagés, et certaines sont même équipées d’éviers, de lave-vaisselle et/ou de fours distincts.

Même si la surface de préparation peut théoriquement être commune, il est impératif d’avoir (au minimum) deux séries d’ustensiles, car le même récipient ou la même louche ne peut pas être utilisé à la fois pour la viande et les produits laitiers.

Certaines personnes peuvent avoir des ustensiles (et un espace de travail) désignés comme « parvé », qui ne sont utilisés ni avec le lait ni avec la viande, ce qui signifie que tout ce qui y est préparé peut ensuite accompagner un repas carné ou un repas lacté.

Rendre votre cuisine casher

Les résidus non-cashers sont souvent éliminés par un processus incluant de l’eau bouillante. - Photo: Kelly Sikkema
Les résidus non-cashers sont souvent éliminés par un processus incluant de l’eau bouillante.
Photo: Kelly Sikkema

Avant qu’une cuisine puisse être utilisée pour des aliments cashers, toute trace d’éléments non-cashers doit être éliminée, et suffisamment d’ustensiles doivent être désignés pour la viande, les produits laitiers et le parvé.

Le principe général est que le non-casher doit être éliminé de la même manière qu’il a été absorbé. Un verre à boire dans lequel on a accidentellement versé du vin non-casher froid peut simplement être rincé soigneusement. Les casseroles, en revanche, doivent être purgées en attendant 24 heures, puis passées à l’eau bouillante (un processus connu sous le nom de hagala). Une poêle, quant à elle, devra être chauffée directement sur le feu (processus appelé liboun) ou passée par un cycle de nettoyage dans un four autonettoyant.

Certaines matières, tels que la poterie, ne peuvent pas être correctement purgées. Un évier en porcelaine, par exemple, ne peut pas être rendu casher, et le consommateur casher devra prendre soin de ne pas laver directement sa vaisselle dans un évier ayant servi pour le lait et la viande ou d’autres aliments non-cashers.

De plus, les ustensiles en verre et en métal achetés auprès de vendeurs non-juifs doivent être immergés dans un mikvé.

Maintenir une cuisine casher

Voici quelques règles de base pour s’assurer qu’une cuisine casher le demeure, et que tous les aliments qui y sont produits sont également cashers :

  • Tous les ingrédients, sans exception, doivent être certifiés cashers, ou, comme la plupart des fruits et légumes, être reconnus comme cashers sans certification.
  • Les aliments carnés et lactés doivent être strictement séparés. La moindre trace de mélange peut être extrêmement problématique.
  • Lors de la préparation d’un repas carné, tous les aliments doivent être coupés, épluchés et conservés avec des ustensiles désignés pour la viande. De même pour la préparation d’un repas lacté. Les plats parvé peuvent être utilisés pour les fruits, légumes, etc., mais ne doivent jamais être en contact direct avec la viande ou les produits laitiers.
  • Lors du lavage de la vaisselle dans un évier utilisé à la fois pour la viande et les produits laitiers, il convient de ne pas déposer la vaisselle sur la surface de l’évier.
  • La majorité des personnes observe la règle selon laquelle les fours et les lave-vaisselles doivent être désignés pour un usage exclusif avec la viande ou les produits laitiers et ne peuvent pas être utilisés pour les deux (même s’ils ne sont pas utilisés en même temps).
  • Bien que les non-juifs puissent aider à la plupart des préparations culinaires, les appareils de cuisson doivent être allumés par une personne juive.

La règle la plus importante dans une cuisine casher : en cas de doute, signalez-le. Si vous avez utilisé le mauvais plat par erreur, il est impératif de le signaler. En cas de doute sur la destination d’un ustensile pour la viande ou les produits laitiers ? Demandez !