Question :

Ma mère nous a quittés en Adar 5756 (1996). Comment dois-je commémorer son yahrtzeit cette année, durant une année embolismique qui présente deux mois d’Adar ?

Réponse :

La majorité des années du calendrier juif (près des deux tiers) ne comptent qu’un seul Adar. Toutefois, pendant une année embolismique, deux Adars se succèdent. (Pour en savoir plus sur le fonctionnement des années embolismiques, cliquez ici.) Se pose alors la question : lequel des deux Adars de l’année embolismique correspond au seul Adar des années ordinaires ?

Le Talmud1 aborde une interrogation similaire à propos de la datation des documents pendant un Adar d’année embolismique. Selon Rabbi Méir, on indique « Adar I » durant le premier mois et simplement « Adar » durant le second, considérant que « Adar », sans précision, renvoie à Adar II. Rabbi Yehouda soutient l’inverse : « Adar », sans mention supplémentaire, désigne Adar I ; pour Adar II, il convient d’écrire explicitement « Adar II ».

Maïmonide,2 suivant l’opinion de Rabbi Méir, tranche qu’Adar II doit être considéré comme le mois d’Adar principal. De ce fait, il apparaît logique de célébrer le yahrtzeit en Adar II. Néanmoins, certains arguments plaident en faveur d’une commémoration en Adar I,3 s’appuyant sur le principe halakhique encourageant à accomplir une mitsva dès sa première occasion.4

En pratique, que faire ? Les usages diffèrent selon les communautés. Il est recommandé de consulter votre rabbin pour connaître la coutume de votre communauté.

Rav Eliezer Posner