Voyager sur de longues distances peut s’avérer éprouvant. Faire ses bagages, planifier, essayer de dormir dans des positions inconfortables dans l’avion... sans parler des vols annulés ou des bagages perdus. Et pourtant, si vous deviez prendre l’avion pour conclure l’affaire du siècle, vous le supporteriez. Vous comprendriez que ce n’est pas le vol en lui-même que vous recherchez, mais le profit. Le voyage en lui-même est secondaire.
Bien qu’il y ait une myriade de détails auxquels nous devons prêter attention chaque jour, l’objectif derrière tout cela est de faire de ce monde une dira beta’htonim – une demeure pour D.ieu sur terre – et d’attirer la lumière divine dans ce monde.
Comment faire pour garder cet objectif à l’esprit tout au long de notre journée si chargée ? En commençant celle-ci par la prière.
La prière est la manière de se mettre dans le bon état d’esprit pour se concentrer sur notre mission. Nous connectons nos cœurs et nos esprits à D.ieu, méditant sur Sa grandeur et sur le but de notre existence, nous dédiant à l’objectif de faire une dira beta’htonim.
Et la prière ne nous aide pas seulement à nous souvenir de notre mission, elle nous aide également à l’accomplir. Lorsque vous commencez la journée par la prière, vous pouvez alors transmettre cette énergie spirituelle à toutes les mitsvot que vous accomplissez ensuite.
La prière est comme la moelle épinière
Les signaux nerveux voyagent à travers la moelle épinière vers les membres du corps. C’est une métaphore appropriée pour la prière et c’est pourquoi les sages ont comparé la prière à la moelle épinière. Pendant la prière, vous attirez la lumière de D.ieu, et après la prière, vous pouvez alors infuser cette lumière de manière plus spécifique dans chaque mitsva particulière que vous accomplissez, tout comme le signal nerveux se transmet à chaque membre individuel.
La prière attire une lumière générale, dont chaque « membre spirituel » tire ensuite sa propre énergie. C’est pourquoi nous prions en premier lieu le matin : nous nous assurons ainsi d’avoir avec nous l’âme des mitsvot pour en infuser toutes celles que nous accomplirons tout au long de la journée.
Attirer la sainteté
Lorsque nous accomplissons une mitsva, nous bénissons Celui « Qui nous a sanctifiés par Ses commandements ». L’acte de la mitsva est comme un récipient servant à attirer la sainteté divine, mais encore faut-il qu’il y ait une lumière à y faire pénétrer. L’objectif d’une mitsva est d’amener la lumière divine dans ce monde, mais elle a besoin d’énergie spirituelle pour remplir ce récipient.
D’où vient cette énergie ? De la prière.
La bénédiction qui précède une mitsva comprend les mots « baroukh atah ». « Baroukh » signifie « bénir », mais aussi « tirer vers le bas ». Nous puisons dans la lumière générale, amenée ici-bas par la prière, et l’infusons dans la mitsva particulière.
Cela explique pourquoi l’obligation de prier n’est pas clairement énoncée dans la Torah, puisqu’elle est l’âme de toutes les mitsvot. Ce n’est pas un hasard si la prière est appelée « service », car prier est une partie fondamentale du service de D.ieu et de la création d’une demeure pour Lui dans ce monde. Et cela n’a rien de secondaire.
Réflexion spirituelle : La prière est notre infusion matinale qui nous aide à nous concentrer sur notre « profit » et à remplir nos mitsvot de lumière.
Source : Maamar lo hibit avone beYaakov dans Likoutei Torah, tel qu’expliqué dans ‘Hassidout Mevouéret, chapitre 3.
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