Où allez-vous lorsque vous voulez entrer en contact avec vous-même ? Que faites-vous lorsque vous voulez sentir la vie palpiter à l’intérieur de vous ? Allez-vous courir, peindre, danser, chanter, ou faire quelque chose qui vous pousse dans vos retranchements ? Essayez-vous une nouvelle expérience, ou revenez-vous à ce qui vous est familier ?
L’un des plus anciens débats en psychologie est celui de l’inné et de l’acquis. Les actions d’une personne sont-elles prédisposées par l’ADN, ou bien est-ce les expériences de vie qui exercent une influence durable sur notre comportement et nos décisions dans la vie ? Sommes-nous nés ainsi, ou sommes-nous devenus ainsi à cause de notre environnement ?
Et le débat va-t-il peut-être plus loin ? Sommes-nous simplement le produit de nos gènes et de notre environnement, ou y a-t-il un soi supérieur vers lequel nous pouvons tendre, totalement indépendant à la fois de nos instincts naturels et de notre passé ?
Dans la lecture de Torah de cette semaine, Abraham reçoit l’ordre de quitter tout ce qui lui est familier afin de trouver une partie plus profonde de lui-même.
« Pars de ton pays, de ton lieu de naissance et de la maison de ton père, vers la terre que Je te montrerai. »1
Les maîtres ‘hassidiques expliquent cela ainsi :
Erets, le mot hébreu pour « terre », est étymologiquement lié au mot ratsone – volonté et désir ; donc « ta terre » se traduit également par « tes désirs naturels ».
Ton lieu de naissance, moladetekha, fait référence à l’influence du foyer et de la société.
Et beth avikha, la maison de ton père, fait référence à l’homme en tant qu’être mature et rationnel, forgeant son état d’esprit, son caractère et son comportement au moyen de l’objectivité transcendante de l’intellect.
Tout comme une graine se développe en une plante florissante après s’être d’abord décomposée dans le sol, nous devons parfois quitter tout ce qui nous est familier – notre environnement naturel, nos réponses automatiques, nos inclinations habituelles, voire notre soi rationnel – pour atteindre un degré supérieur de développement. À l’écart des projecteurs et de l’observation des autres (et libérés de nos propres préjugés), nous découvrons le pouvoir sans limites d’un nouveau soi.
Laisser en arrière l’ancien soi, celui lié à tout ce que l’on connait et aime, peut paraître très effrayant. La graine enfouie profondément dans la terre semble se décomposer jusqu’à être réduite à néant. Mais, comme la graine, libérés de ces attentes limitatives, nous pouvons aussi produire notre meilleur rendement.
Vous voulez vous libérer des limites de l’inné et de l’acquis pour découvrir votre « moi » le plus élevé ? Choisissez un domaine pour vous libérer des attentes extérieures et intérieures afin d’atteindre un terrain inconnu – et un potentiel sans limites !
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