À la suite du rapport depuis les lignes de front du major Ezzy Morgenstern (il s’agit de sa quatrième guerre dans les FDI), nos lecteurs ont voulu en savoir plus. Nous avons donc contacté son épouse, Michal Morgenstern, qui s’occupe des huit enfants du couple, dirige une association à but non lucratif et est une force de bonté dans un monde devenu fou.
Voici quelques points forts de notre conversation.
Commençons par le commencement. Que s’est-il passé chez vous depuis Sim’hat Torah ?
Désolée, je ne peux pas remonter aussi loin et traiter cette question maintenant. Notre vie est actuellement vécue moment par moment. Nous marchons sur une corde raide vers la victoire, et nous y parviendrons en nous concentrant sur des pensées, des paroles et des actions positives, sur notre émouna (foi) et notre bita’hone (confiance) en Hachem (D.ieu).
L’ennemi veut nous abattre moralement, et je refuse de le laisser faire. J’évite les nouvelles, je ne suis pas sur les réseaux sociaux et je me concentre sur l’amélioration du monde.
L’attaque a eu lieu alors que les Juifs du monde entier se préparaient à lire comment D.ieu a créé la lumière et les ténèbres. Nous sommes la lumière et nous devons surpasser les ténèbres.
Pouvez-vous nous décrire la vie dans votre foyer ?
Nous avons passé beaucoup de temps dans les abris anti-bombes aujourd’hui – il y avait des sirènes dans le nord où nous vivons dans une petite ville sur les rives du Kinéret – mais nous faisons en sorte d’avoir une routine, ce qui est très important.
Nous prions ensemble, nous prenons un bon petit-déjeuner et nous étudions la Torah ensemble. Cela met les choses en place pour tout ce qui peut suivre.
Parallèlement, je travaille à plein temps comme directrice d’Orot Yehuda, qui fournit de nombreux services sociaux dans la ville de Migdal Haemek.
Pouvez-vous nous parler de votre travail ?
En ce moment, je le fait depuis mon salon, car nos enfants sont à la maison avec moi. Nos bénévoles et nos enfants ont fait beaucoup de choses, depuis l’emballage de fournitures pour les troupes jusqu’à la décoration des rues de leur ville avec des affiches joyeuses et pleines de foi.
Ils aident également les réfugiés du Sud, en leur fournissant des produits de première nécessité et en faisant en sorte qu’ils se sentent les bienvenus.
Une grande partie de mon travail consiste également à assurer la liaison avec de généreux donateurs, qui parrainent des équipements indispensables que nous envoyons à la brigade d’Ezzy et à d’autres soldats dans le besoin.
Nous sommes également en train de mettre en place un comité professionnel chargé de gérer un fonds destiné à aider Israël sur le plan humanitaire. L’atrocité de ce que nos ennemis nous ont fait subir devient de plus en plus évidente et vraiment insondable ; la douleur est immense et insupportable, alors la seule chose à faire est tâcher d’aider.
Nous travaillons avec des responsables locaux et des professionnels du Sud pour mieux évaluer les besoins sur le terrain, ainsi qu’avec le secteur des affaires. Dans les prochains jours, nous lancerons notre Campagne d’Aide d’Urgence au Sud afin d’adopter une communauté et de l’aider à se reconstruire.
Comment vos enfants s’occupent-ils ?
Comme je l’ai dit, nous commençons chaque journée comme il faut, puis nous faisons des travaux manuels, du travail scolaire, et aussi ce que nous pouvons faire pour les autres, comme des gâteaux pour les réfugiés du Sud.
Mais entre les sirènes et l’absence d’école, je pense que l’essentiel pour l’instant est de traverser cette période difficile, ce que nous faisons avec des pensées, des actions et une foi positives.
Dans quelle mesure vos enfants sont-ils au courant de ce que fait votre mari en ce moment ?
Il est évident qu’il ne peut pas tout partager. Et honnêtement, c’est mieux ainsi.
Mais ils savent ce qu’il fait et ils sont fiers de lui. L’autre jour, nous parlions du fait que D.ieu nous protégera comme il l’a toujours fait jusqu’à présent, et mon fils de quatre ans a dit que bien sûr nous gagnerons parce que « Abba est fort ».
Mon mari est major et moi capitaine (nous nous sommes rencontrés pendant nos classes d’officiers), et les enfants apprécient les sacrifices que nous faisons pour la sécurité de nos concitoyens.
Ils savent également que leurs prières, l’étude de la Torah et leur foi sont tout aussi essentielles à la victoire.
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