C’est le père et la mère ensemble qui donnent le nom à l’enfant et nul ne doit s’interposer à ce sujet.

Dans certaines communautés, le père choisit le nom du premier enfant et la mère celui du second et ainsi de suite mais d’autres communautés pratiquent l’inverse : la mère choisit le nom du premier enfant et le père celui du second.

Si on donne à un enfant les noms de ses deux grands-pères, on nomme d’abord le grand-père paternel.

On n’annonce le nom de l’enfant ni avant sa naissance ni avant sa Brit Mila (circoncision). Pour une fille, le père ne l’annonce que lorsqu’il est appelé à la Torah. Il n’est pas nécessaire d’attendre le Chabbat pour monter à la Torah et le père peut le faire lundi, jeudi ou Roch ‘Hodech (le nouveau mois juif). On offre un repas (Seoudat Mitsva) en l’honneur de la naissance d’une fille.

Il est recommandé de donner à son enfant le prénom de son propre père (ou de sa mère) ou de son Rav. Les Achkenazim ne donnent ces prénoms qu’après la mort de ces personnes, contrairement aux Sefaradim. Le père ne donnera pas son propre prénom à son enfant.

On raconte que Rav Chlomo Klouger fut un jour honoré lors d’une Brit Mila. Le père de l’enfant était mourant et certains estimaient qu’il valait mieux attendre la mort du père afin de donner son prénom à l’enfant. Mais Rav Chlomo Klouger s’y opposa et affirma que le mérite de la Brit Mila sauverait le père et c’est effectivement ce qui arriva !

On a la coutume d’ajouter un prénom (comme ‘Haïm (la vie), Raphaël (l’ange de la guérison) ou Alter («vieux» en yiddish) au prénom d’un malade en grand danger.

On demandera à une autorité rabbinique compétente :

 1) si on peut donner les prénoms de deux personnes différentes à un enfant. Si oui, on utilisera effectivement ces deux prénoms en appelant l'enfant.

2) si on peut donner à l’enfant le prénom de quelqu’un qui est mort jeune et dans des circonstances tragiques.

Si, au moment de la Brit Mila (ou de l’appel à la Torah pour la naissance d’une fille) le père a prononcé un autre prénom que celui qu’il avait prévu, l’enfant portera le prénom qui a été effectivement prononcé et non celui qui avait été prévu.

(d’après «Ziv Hachemot» de Rav Ichayahou Zussia Wilhelm)