Je suis assise sur le canapé de mon salon en sirotant du thé. Maintenant que le tumulte de Pessa’h s'est quelque peu apaisé, j’ai le temps de réfléchir sur le mois écoulé. J’observe mes étagères bien rangées et ressens un soulagement d’avoir éliminé tant de désordre. Je repense au Séder de Pessa’h, au fait d’avoir mangé la matsa, le pain de la foi et de la guérison. Alors que je suis seule, je ressens le calme de mon salon. J’aimerais que mon esprit soit aussi calme, mais je vais essayer. Je vais tenter de reprendre ma routine quotidienne.
Et à travers tout cela, je me demande comment intégrer cette liberté que j’ai éprouvée pendant Pessa’h dans ma vie de tous les jours ?
Le mois d’Iyar approche. Nous avons commencé le processus du compte du Omer, qui nous mène dans un voyage de 49 jours. Chaque jour purifiera l’un de nos attributs émotionnels, afin que nous soyons prêts à recevoir la Torah à Chavouot, le 50ème jour.
Je ressens le calme de mon salon.Bien que le Omer couvre trois mois hébraïques, le mois d’Iyar est le seul mois durant lequel nous comptons le Omer chaque jour. Chaque jour, nous prenons le temps de réfléchir à notre santé émotionnelle et spirituelle et à la manière de nous préparer à recevoir la Torah.
Les lettres hébraïques qui forment le mois d’Iyar sont l’acronyme de la phrase « Ani Hachem Rofekha » – « Je suis D.ieu, ton guérisseur ». Le fait que nous ayons une mitsva particulière d’améliorer notre personnalité pendant tout le mois montre clairement le potentiel de guérison de celui-ci. Pourtant, il y a quelque chose d’encore plus unique dans la guérison qui se produit pendant ce mois, car D.ieu est un guérisseur compatissant tout au long de l’année. Le mois d’Iyar révèle l’aspect de la santé qui est divin et qui transcende la logique. Lorsqu’une personne va chez le médecin, celui-ci diagnostique la maladie et prescrit un médicament pour la guérir. De nombreux médicaments ne traitent que les symptômes de la maladie et non sa cause profonde. Les traitements peuvent avoir des effets secondaires et interférer avec de nombreuses autres fonctions de l’organisme. D.ieu, en revanche, guérit la cause profonde de la maladie, une guérison si complète qu’il semble que la maladie n’a jamais existé.
Dans la Kabbale, le mot yad est utilisé pour désigner la « main » guérissante de D.ieu. Il existe plusieurs étapes de guérison : dans la « chirurgie » de D.ieu, Il ouvre le site de la maladie, retire les tissus endommagés, nettoie et guérit la zone de la blessure, referme la peau puis guérit la peau pour qu’il n’y ait plus de cicatrice ni de trace de maladie. Ce niveau ultime de guérison, révélant une santé absolue, est celui que nous vivons pendant le mois d’Iyar.
Jasa était très préoccupée après avoir appris que son fils devrait se faire amputer la jambe en raison d’un cancer qui se propageait rapidement. Un ami lui conseilla d’appeler le Rabbi de Loubavitch pour solliciter une bénédiction. Le secrétaire du Rabbi, le Rav Hodakov, répondit au téléphone et, après avoir écouté les détails de la situation désastreuse, il transmit le message du Rabbi selon lequel Jasa devrait rappeler vendredi avec de bonnes nouvelles. En effet, la radiographie suivante ne montrait plus aucune trace de cancer. C’est là seulement un exemple du pouvoir de la bénédiction du Rabbi parmi des multitudes de cas. Grâce à sa profonde connexion avec D.ieu, le Rabbi put amener dans la réalité le niveau de guérison complète.
À travers le processus spirituel et émotionnel d’Iyar, nous aussi pouvons manifester ce pouvoir pour apporter une véritable guérison divine, illimitée et révélée dans ce monde.
Le décompte du Omer est un outil puissant qui nous permet d’accomplir cette immense tâche. Pendant les jours du Omer, de nombreux disciples du sage Rabbi Akiva moururent dans une épidémie en raison de leur manque de respect les uns envers les autres. Le 33ème jour du Omer, l’épidémie s’est arrêtée. C’est pourquoi, pendant le Omer et en particulier le 33ème jour, nous nous concentrons sur l’amour du prochain de la même manière que nous nous aimons nous-mêmes.
Dans la prière qui suit le compte quotidien du Omer, nous demandons à D.ieu que, par notre compte et par notre travail émotionnel sur l’attribut émotionnel particulier de ce jour, « l’abondance soit répandue dans tous les mondes pour permettre la rectification de nos âmes ». « Tous les mondes » fait référence au concept kabbalistique du séder hishtalshelout, « l’ordre de l’évolution », la chaîne des mondes du ciel à la terre, animée par la lumière de D.ieu. La lumière divine émane de sa source et descend à travers chaque niveau d’existence jusqu’à ce qu’elle se manifeste dans ce monde physique.
Le 33ème jour du Omer, l’épidémie s’est arrêtéeIl est intéressant de noter l’ordre de notre demande. Nous demandons que notre travail personnel sur nos propres caractéristiques influence non seulement nous-mêmes, nos familles, nos amis et ce monde physique, mais aussi qu’il attire l’abondance de la source de la lumière créatrice, influençant chaque niveau d’existence. Nous faisons cela parce que nous savons que la seule façon de guérir véritablement est de se connecter à D.ieu qui est la source de toute existence, attirant ainsi une abondance illimitée de guérison, non seulement pour soi-même et sa famille, mais pour l’ensemble de la création.
C’est pour cette raison que, pendant cette période, nous nous concentrons sur l’amour du prochain comme nous-mêmes. C’est seulement à travers une véritable unité que nous pouvons atteindre l’état de santé ultime, avec la révélation de Machia’h aujourd’hui.
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