Il existe une idée fausse selon laquelle Pourim est l’équivalent juif d’une étrange pratique d’origine celte et païenne appelée Halloween. C’est une idée fausse qui peut s’avérer embarrassante si vous êtes invité à une fête costumée de Pourim et que vous vous présentez en loup-garou ou en homme sans tête.

Quelle est donc la différence ?

Eh bien, superficiellement, un dauphin peut être pris pour une sorte de requin – jusqu’à ce que vous plongiez et nagiez avec eux. Alors plongeons dans Pourim et voyons si tout concorde.

Pourim célèbre une grande victoire pour les droits des minorités dans l’ancien Empire perse – une histoire très pertinente pour notre époque. Les communautés se réunissent et l’histoire est lue à partir d’un rouleau de parchemin calligraphié en hébreu.

Pourim est un jour de don. Les familles font du porte-à-porte pour distribuer des cadeaux alimentaires à leurs voisins et amis. Des collectes sont organisées pour les personnes nécessiteuses, par exemple pour aider le vieux Jo à payer son loyer, une mère célibataire à remplir son réfrigérateur, une famille en Israël à payer ses factures médicales.

Et tous ceux que nous pouvons inviter, nous les convions à notre festin de Pourim, que nous célébrons ensemble avec des chansons et des divertissements multigénérationnels.

Pourim est consacré à rendre les autres heureux. Enfants et adultes se déguisent en clowns et font rire les autres. Ils visitent les maisons de retraite, les hôpitaux et même les prisons, pour apporter de la joie dans les endroits les plus isolés.

Ils se déguisent également en héros et héroïnes de l’histoire de Pourim. Les jeunes filles se déguisent souvent en une jeune femme courageuse, Esther, qui devint l’impératrice du plus grand empire du monde, mais n’oublia jamais son origine et son peuple, et risqua sa vie pour les sauver. Les jeunes garçons se déguisent souvent en un grand sage, Mordekhaï, qui refusa fièrement de s’incliner devant un raciste mégalomane.

Comme vous pouvez le constater, peu de choses s’alignent avec Halloween. Au contraire, il y a des aspects diamétralement opposés : donner au lieu de recevoir, réjouir au lieu d’effrayer.

Pourim raconte une histoire de victoire de la vie. Halloween contient beaucoup de son contraire.

Halloween est parfois rationalisé comme un moment où les enfants font face à leurs angoisses les plus profondes et découvrent qu’ils peuvent y survivre.

À Pourim, les enfants apprennent à faire face à ce monde sombre et effrayant comme les héros qui le remplissent de joie et de lumière.

Tout ceci mis à part, la différence la plus importante est peut-être tout simplement que nous sommes juifs. Nous avons déjà notre propre identité, merci bien.

Nous vivons aujourd’hui, par la grande bonté de D.ieu, dans des pays qui non seulement ne nous imposent pas une culture majoritaire, mais célèbrent ouvertement la diversité de leurs citoyens. Aujourd’hui, nous acceptons tous qu’il y ait de la dignité dans la différence, de la force dans la diversité et de la beauté dans l’harmonie des opposés.

Les gens qui nous entourent s’attendent à ce que nous préservions notre identité et nous respectent pour cela. Se déguiser en apparitions mortelles et en démons effrayants n’est pas seulement étranger, c’est aussi l’antithèse de ce que nous sommes et de ce que nous représentons.

Nous habillons donc nos enfants et nous-mêmes dans l’esprit distinct, joyeux et noble de Pourim. C’est ce que nous sommes, et cela nous distingue d’une manière rafraîchissante.