Le Rabbi initia cette campagne bien avant Hé Tévet, [la « Victoire des Livres », en 1987]. Elle met en évidence la puissance des Livres Saints du judaïsme par leur seule présence dans une maison juive. Bien entendu, les livres ont vocation à être étudiés. C’est le sens du second volet de la campagne : « Yavné et ses Sages ».

La directive : veiller à ce qu’il y ait dans chaque foyer juif des Sifrei Kodech – des Livres Saints du judaïsme essentiels, et à ce qu’il y ait une étude de la Torah à laquelle des étudiants s’investissent totalement.


Dans les mots du Rabbi :

Par-delà la mise en œuvre des différentes Campagnes des Mitsvot en elle-même, il y a la nécessité de conserver ces campagnes à l’esprit.

Cette évocation des Campagnes est effectuée par « Mivtsa Sefarim – la Campagne des Livres Saints », à savoir de veiller à ce que chaque foyer juif possède un ‘Houmach [Pentateuque], un Tehilim [Livre des Psaumes], un Sidour [un Livre de Prières], et ainsi de suite. Ces derniers mots – « et ainsi de suite » – se réfèrent en premier lieu à un Tanya.

L’avantage de la chose réside non seulement dans l’étude de la Torah qu’elle entraîne, mais aussi dans le fait que les Sefarim rappellent au Juif l’importance d’accomplir ces Mitsvot.

[...] De plus, non seulement la présence de ces Livres Saints nous sert-elle de rappel ici-bas, mais ils entraînent également un « rappel » En haut :

La Michna enseigne que lorsque l’aube arrivait et qu’il était temps pour les kohanim d’offrir le Korbane Tamid1 du matin, le guetteur annonçait : « Tout le ciel est illuminé à l’Est jusqu’à ‘Hevrone ». S’il mentionnait cette ville, c’était pour évoquer et éveiller les mérites de nos Patriarches qui y sont enterrés.

[...] À la lumière de ce qui précède, nous pouvons certainement comprendre l’importance d’avoir chez soi des Sifrei Kodech (et une boîte de Tsedaka), qui confèrent, évoquent et éveillent En haut (non seulement les mérites de nos Patriarches mais également) le mérite de leur propriétaire, à savoir les Mitsvot qu’il a accomplies et la Torah qu’il a étudiée un instant plus tôt, ou un jour plus tôt, et, de la sorte, « une révolution » s’effectue dans tous les mondes supérieurs !

Extrait de la Si’ha de Chabbat Parachat Nasso, 5734 (Si’hot Kodech 5734, vol. 2, p. 179-180)

Yavné et ses Sages – renforcer l’étude de la Torah

Puisqu’il y a un projet, à D.ieu ne plaise, de concéder des parties de la Terre d’Israël, et qu’on prétend être « dans un cas de force majeure », la solution consiste à demander « Donne-moi Yavné et ses sages », c’est-à-dire à établir des yeshivot semblables à l’ancienne yeshiva de Yavné, dont le programme ne comportera aucune étude profane car elles seront à l’image de celle de Rabbane Yo’hanane ben Zakkaï 2 qui reçut la Torah de son maître, et son maître de son maître, depuis Moché Rabbénou.

Chacun peut prendre part à l’établissement et au soutien des yeshivot dans l’esprit de Yavné et de ses Sages. Et là où une telle yeshiva n’existe pas encore, une branche devrait immédiatement être ouverte.

Et il ne faut pas se dire que dans le cas où le gouvernement cèderait effectivement des zones de la Terre Israël, à D.ieu ne plaise, on s’efforcera alors d’annuler cela à travers cette étude. Il faut au contraire « préparer le remède avant la maladie » pour exclure d’emblée l’idée même de céder des territoires, et cela est atteint par l’étude de la Torah dans des yeshivot conformes à l’esprit de Yavné et de ses Sages. Cela nous mènera à mériter l’élargissement de la Terre d’Israël « depuis l’Euphrate jusqu’à la Méditerranée » [...] avec la venue de Machia’h, puisse-t-elle avoir lieu très bientôt !

Extrait de la Si’ha de Sim’hat Torah 5735 [1974] (Si’hot Kodech 5735, vol. 1, p. 109)