Pour moi, le mois de Kislev représente la joie des vacances d’hiver à mesure qu’approchent les lumières de ‘Hanouka et les chaleureuses réunions de famille avec beignets et latkès.

Les rafales de vent froid qui côtoient les bougies de ‘Hanouka chaudes et brillantes, cela évoque la lumière qui jaillit dans l’obscurité, la révélation au sein de l’occultation, ce qui est certainement puissant !

C’est l’inspiration que procure ‘Hanouka, mais ‘Hanouka ne commence qu’à la toute fin du mois, le 25 Kislev. Le mois de Kislev contient-il son message propre ? Y a-t-il autre chose que cette fête dans l’identité de ce mois ?

Selon le Sefer Yetsira, un ancien texte kabbalistique, chaque mois juif a une lettre, un membre, un sens, un zodiaque, une tribu, une couleur et une partie du corps qui lui sont liés de manière unique.

Kislev est lié à la lettre « samekh ». Dans la prière de la Amida que nous récitons chaque jour, nous louons D.ieu en tant que « somekh noflim – Celui qui soutient ceux qui tombent ». Dans de multiples versets des Psaumes, le mot « somekh » signifie soutien, et notre lettre samekh a la même racine que somekh. Pour approfondir les choses, le mot « Kislev » a pour racine le mot kessel, qui peut signifier « confiance ». Le soutien et la confiance vont de pair, et ce sont ces mots qui façonnent le sens de ce mois.

Dans l’aleph-beth hébraïque, la lettre noun précède immédiatement la lettre samekh. Il n’y a pas d’erreur, pas de coïncidence et pas de hasard. Nos Sages enseignent que la lettre noun représente bar nafli, « celui qui est tombé ». Le samekh se trouve juste à côté, capable de soutenir ceux qui sont tombés.

Il est clair que le concept de soutien est profondément lié à Kislev.

Nous pouvons puiser de cette force ce mois-ci.

Le mois de Kislev est le premier vrai mois d’hiver. Pour ceux d’entre nous qui vivent dans des climats plus froids, la neige commence à tomber et le chauffage est au maximum. Lors des mois d’hiver, les gens se sentent plus esseulés car il se précipitent d’un endroit à l’autre pour échapper au froid.

Avec la confiance en D.ieu, le peuple juif a été victorieux contre les Grecs de Syrie dans l’histoire de ‘Hanouka, et c’est avec le soutien de D.ieu et de leurs frères qu’ils purent accomplir ce qu’ils devaient faire.

C’est avec la confiance en D.ieu que nous traversons les mois sombres et froids de l’hiver, et c’est avec le soutien de D.ieu et de nos frères que nous célébrons ce mois-ci en nous rassemblant et en continuant à célébrer la vie.

Notre force, ce mois-ci, est de nous appuyer sur la confiance et le soutien. Et ce n’est pas facile à faire ! En tant qu’êtres indépendants, beaucoup d’entre nous s’efforcent d’être complètement autonomes. Même demander de l’aide à D.ieu peut sembler effrayant et vulnérable ; se lancer dans l’inconnu peut être carrément terrifiant. Mais voici Kislev, qui nous murmure : « C’est bon. On va y arriver. »

Enfin, la forme de notre samekh est un cercle, une étreinte infinie, et cela représente l’étreinte de D.ieu. D.ieu nous tient dans Ses bras, Il nous soutient et ne nous laisse qu’une seule tâche à accomplir : Lui faire confiance.

Méditation

Prenez une profonde inspiration par le nez. Relâchez votre souffle par la bouche.

Entourez-vous de vos bras dans une étreinte.

Représentez-vous que les bras qui vous tiennent peuvent vous protéger de tout mal et vous protégeront.

Représentez-vous que les bras qui vous tiennent sont assez forts pour vous retenir, même si vous vous effondrez complètement, même si vos forces faiblissent et que les bras sont tout ce que vous avez pour vous soutenir.

Vos bras à vous ne sont peut-être pas suffisants, mais les « bras » de D.ieu sont assez forts pour vous tenir, vous, vos craintes et vos préoccupations. Les bras de D.ieu sont assez forts pour contenir votre douleur, vos relations et vos secrets.

Représentez-vous le murmure de Kislev : appuyez-vous sur la confiance, appuyez-vous sur le soutien qui vous est offert. Il fait peut-être froid dehors, mais cette étreinte divine vous attend toujours.