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Quel que soit votre secteur d’activité, générer un revenu implique du travail. La question est la suivante : tout ce dur labeur peut-il être compatible avec une profonde spiritualité ? Avec la prière et la méditation ? Avec une connexion au Divin ?

La réponse va vous étonner. Non seulement la prière est compatible avec votre business model, mais elle est renforcée par celui-ci.

Le roi Salomon l’a bien dit lorsqu’il a écrit : « Des eaux nombreuses ne peuvent éteindre notre amour (de D.ieu), et les inondations ne l’emporteront pas » (Cantique des Cantiques 8,7). On pourrait penser qu’un flot de dates butoirs, de pressions et de stress pourrait complètement noyer notre capacité à nous sentir connectés à D.ieu, ou que le fait d’être immergé dans la concurrence économique pourrait l’emporter sur le désir de l’âme d’être proche de D.ieu.

Mais les âmes ne fonctionnent pas de cette façon. Une âme aspire à se connecter à D.ieu, et les flots de la création d’un moyen de subsistance ne peuvent la noyer. Le dur labeur nécessaire pour payer nos factures n’éteint pas l’amour de D.ieu, mais au contraire l’attise, créant un feu encore plus ardent que lorsque l’âme était au ciel, se délectant de la lumière de D.ieu.

Comment cela se produit-il ? Voici à quoi cela ressemble :

Vous vous sentez accablé, débordé par les responsabilités, si loin de D.ieu. Et ce sentiment même d’être si éloigné de D.ieu peut donner naissance à un désir passionné et brûlant d’être plus proche de Lui.

L’absence attendrit le cœur. Tout comme le fait d’être séparé de son conjoint fait naître un désir ardent que les interactions régulières, quotidiennes, ne permettent pas d’atteindre, on peut se languir d’amour pour D.ieu lorsque l’on a l’impression d’un manque total de connexion. De plus, l’amour de D.ieu que l’on révèle dans son cœur en luttant pour se sentir connecté au cours d’une journée de travail ordinaire est bien plus intense que lorsqu’il n’y a pas d’obscurité ou d’épreuve spirituelles.

Mais il y a un bémol : cela ne se fait pas tout seul. Il faut s’asseoir le matin, alors que l’on s’apprête à entamer une journée trépidante et pleine de défis, et méditer pendant la prière.

Voici ce à quoi il faut penser :

Vous êtes entouré d’un désert spirituel où la seule chose qui compte dans la vie est de gagner de l’argent. Quand vous pensez que votre vie est si dépourvue de valeurs et de sainteté, et que vous êtes si loin de D.ieu, cela vous fait désirer D.ieu si fort ! En d’autres termes, l’obscurité même devient un catalyseur pour tant de lumière !

Et quel type de relation désirez-vous ?

Il y a des amis ou des voisins que vous saluez d’un signe de tête – vous connaissez peut-être leurs habitudes, la voiture qu’ils conduisent, leurs préférences et leurs goûts. Mais les connaissez-vous eux ? Une simple connaissance est quelqu’un que l’on connaît de façon superficielle, et cela ne peut pas être comparé à quelqu’un que l’on connaît réellement de façon intime. Cela, c’est connaître son essence, sa personnalité, ses rêves... C’est savoir qui est vraiment une personne.

Alors quel type de relation désirez-vous avec D.ieu ? Vous ne voulez pas avoir une relation avec D.ieu uniquement à un niveau superficiel. « Oh, Il sait créer des mondes... » Cela c’est seulement une « connaissance » superficielle de D.ieu.

La prière consiste à prendre conscience que savoir que D.ieu crée le monde, c’est comme savoir quelle voiture conduit votre voisin. C’est un fait réel, mais cela ne décrit pas Son essence. Prier, c’est reconnaître que vous voulez connaître D.ieu Lui-même ! Avoir une relation intime avec Lui. Apprendre à Son sujet et Le connaître de manière réelle. C’est reconnaître que le soleil lui-même est une plus grande lumière qu’un simple rayon de lumière, et que c’est le soleil lui-même que vous voulez et non pas le rayon.

Bien que vous puissiez être impliqué dans les détails de vos affaires toute la journée, la distance que vous éprouvez vous fait désirer non seulement une expression superficielle de D.ieu mais une connexion avec Son essence, la partie la plus profonde de D.ieu. Contrairement au Ciel, où les âmes se contentent d’un rayon de lumière, vous avez soif de l’entièreté du soleil.

Vous commencez à désirer et à aimer D.ieu d’une façon supérieure à l’amour que votre âme éprouvait pour Lui quand elle se trouvait dans le Jardin d’Eden et qu’elle se satisfaisait des rayons de lumière de D.ieu. Votre prière vous a amené à un niveau où il ne s’agit pas seulement de ne pas vouloir être piégé par la matérialité. Votre âme est maintenant un feu d’amour ardent ; elle désire le réel, une connexion avec l’essence même de D.ieu !

L’obscurité elle-même est donc la cause de ce grand désir. C’est ce qu’on appelle la techouva, le « retour ». Votre âme revient à ce qu’elle désire vraiment : une connexion avec D.ieu Lui-même.

C’est pourquoi il est dit : « Une heure de techouva (retour) et de maassim tovim (bonnes actions) est plus grande que le olam haba (le Ciel). »

Ironiquement, ce n’est qu’ici-bas, dans ce monde, que l’on peut se sentir si loin que l’on produit un amour qui fait ressentir une telle proximité.

Alors avant de sortir dans le vaste monde pour gagner de l’argent, priez et méditez jusqu’à créer cet amour explosif.

Car ceci, chers ami-e-s, est l’affaire du siècle.

Source : Torah Or, Maamar Mayim Rabim, tel qu’expliqué dans ‘Hassidout Mevouéret, chapitre 1 à 4.