Le premier rassemblement de Hakhel eut lieu 22 ans après l’entrée des Israélites en terre d’Israël (au 13e siècle avant l’ère commune). En présence de tous les Juifs rassemblés dans la ville de Siloh, qui abritait alors le Tabernacle, Josué fit la lecture de la Torah prescrite pour le Hakhel. La Torah précise que le rassemblement de Hakhel suit l’année de Chemita, et le cycle de Chemita ne commença qu’après que les Juifs aient complètement conquis puis répartit le pays, processus qui dura quatorze ans.1
Le rassemblement se tient au lieu où nous « comparaissons devant D.ieu »Les rassemblements du Hakhel se poursuivirent aussi longtemps que les Juifs résidèrent en Terre Sainte.2
Le moment et le lieu
Le rassemblement du Hakhel est prévu le 16 Tichri, le deuxième jour de Soukkot, soit le premier des « jours intermédiaires » de la fête (‘Hol Hamoed).3 Si le 16 Tichri tombe un Chabbat, le Hakhel est reporté au dimanche.4
La Torah nous dit de faire le rassemblement du Hakhel « lorsque tout Israël vient comparaître devant D.ieu ». C’est pourquoi le rassemblement se tient au lieu où nous « comparaissons devant D.ieu ». Une fois le Temple construit à Jérusalem, tous les rassemblements de Hakhel se tinrent dans la cour du Temple.
Les participants
Le roi d’Israël lit des passages de la Torah. S’il n’y a pas de roi – comme ce fut le cas pendant les centaines d’années qui précédèrent l’onction de Saül –, c’est le chef de la génération qui lit.
La présence de tous les Juifs – hommes, femmes et enfants – est obligatoire.5 Quelques-uns sont toutefois exemptés du Hakhel, comme les personnes âgées pour qui il serait difficile de faire le voyage jusqu’à Jérusalem et les personnes rituellement impures.6
La cérémonie
Le jour tant attendu, les kohanim (prêtres) se dispersent dans Jérusalem et sonnent des clairons d’or pour rassembler la nation. “Un kohen qui n’a pas de clairon dans les mains, il semble qu’il ne soit pas un kohen...”7
Une grande plate-forme en bois est érigée au milieu de la cour du Temple,8 et toute la nation se rassemble autour d’elle. Le roi monte sur la plate-forme et s’y assied. Le bedeau de la synagogue du Temple prend le rouleau de Torah que Moïse écrivit le jour de sa mort (la « Torah de la cour du Temple ») et le remet au responsable de la synagogue, qui le remet à l’adjoint du Grand Prêtre, qui le remet au Grand Prêtre. Le roi se lève alors, reçoit la Torah des mains du Grand Prêtre, s’assied et commence à lire.
Le roi se lève alors, reçoit la Torah des mains du Grand Prêtre, s’assied et commence à lire.Avant de commencer à lire, le roi récite une bénédiction sur la Torah – la même que celle récitée avant de recevoir une aliyah à la Torah. Il lit ensuite les sections suivantes du Deutéronome : 1,1– 6,9 (qui se termine par le Chéma) ; 11,13-21 (la seconde partie du Chéma) ; 14,22-27 (une section qui traite de l’obligation de prélever la dîme des récolte – particulièrement pertinente à Soukkot, la Fête de la Moisson) ; 26,12-15 (une autre section traitant des dîmes) ; 17,14-20 (une brève section traitant des lois relatives à un roi juif)9; et il conclut avec 28,1-69 (bénédictions et malédictions).10
Après avoir terminé la lecture, le roi récite à haute voix huit bénédictions (les quatre premières sont tirées des prières, les quatre suivantes sont spécifiques à cette occasion) :
- La bénédiction standard récitée après une aliyah à la Torah.
- La bénédiction Retsé de la amida (la prière silencieuse récitée debout).
- La bénédiction Modim de la amida.
- Ata Be’hartanou de la amida des fêtes.
- Une prière implorant D.ieu pour que le Temple subsiste, s’achevant par : « Béni sois-Tu, D.ieu, qui réside en Sion ».
- Une prière pour le bien-être de la monarchie juive, s’achevant par : « Béni sois-tu, D.ieu, qui choisis Israël ».
- Une prière pour que D.ieu accepte favorablement le service sacerdotal, s’achevant par : « Béni sois-tu, D.ieu, qui sanctifie les Kohanim ».
- Une prière et une supplication dans laquelle il demande à D.ieu tous les désirs de son cœur, et qui s’achève par : « Aide, ô D.ieu, Ton peuple Israël, car Ton peuple a besoin de salut ; Béni sois-Tu, D.ieu, qui entends la prière ».11
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