Ça sonne mal, ça a l’air mal, ça sent mauvais et ça fait mal. Le mal qui vous atteint peut être petit et frustrant, ou totalement traumatisant.
Vos cinq sens le ressentent comme étant du mal. Mais il y a une autre façon de voir les choses, une façon qui peut réellement aider à renverser la situation et apporter la guérison.
Il fut dévalisé au milieu de la nuitTout d’abord, une histoire. Il y avait un homme du nom de Na’houm Ich Gam Zou, qui vivait en Terre Sainte où les Juifs subissaient l’occupation romaine. Na’houm acquit son surnom de « Ich Gam Zou » du fait que chaque fois que quelque chose de frustrant ou de difficile lui arrivait, il disait « Gam zou letova », « Cela aussi est pour le bien ».
L’empereur romain de l’époque était cruel. Les dirigeants juifs décidèrent de lui envoyer un coffre de bijoux pour tenter de l’apaiser. C’est Na’houm Ich Gam Zou qui fut choisi pour apporter le coffre à l’empereur. Malheureusement, il fut dévalisé à son insu au milieu de la nuit et son coffre fut rempli de sable à la place des bijoux.
Lorsqu’il arriva à Rome, l’empereur découvrit que les Juifs lui avaient envoyé un coffre plein de sable. Il entra dans une colère noire et décréta que Na’houm serait exécuté pour l’avoir humilié. Na’houm dit alors : « Gam zou letova ! »
Il est raconté que le prophète Élie se présenta devant l’empereur sous l’apparence d’un conseiller et lui murmura que ce sable était miraculeux et que lorsqu’il était jeté sur les ennemis, la victoire était assurée. L’empereur fit essayer le sable sur le champ de bataille et il était vraiment miraculeux ! Na’houm Ich Gam Zou fut renvoyé chez les Juifs avec des richesses et une bonne relation avec l’empereur.
Que s’est-il passé ? Na’houm n’a pas simplement dit « Gam zou letova » comme un robot. Il était conscient d’une vérité profonde, qui est que tout ce qui se passe sur terre, que cela semble bon ou non, se produit uniquement parce que D.ieu le veut, et que tout ce que D.ieu fait est bon. Ainsi, même si cela ne semble pas bon ou ne paraît pas bon à l’œil nu, la force vitale et la source de ce qui arrive est divine et bonne. C’est peut-être une épreuve que D.ieu nous adresse, qui peut prendre la forme de difficultés matérielles ou spirituelles, mais son but est de nous renforcer spirituellement. La difficulté elle-même – qui n’est qu’un simple messager de D.ieu – ne veut pas que nous y succombions par désespoir.
Mais voici ce qui est incroyable : lorsque vous êtes conscient de la source de tout ce qui se passe en ce moment, cela a pour effet d’adoucir les choses qui semble négatives. Le fait de considérer la source de l’épreuve permet à celle-ci de cesser d’exister en tant qu’épreuve et de se transformer en une expérience positive.
Na’houm considéra que la substitution des diamants par du sable était quelque chose de totalement bon, et sa foi inébranlable transforma le sable en lui faisant acquérir des pouvoirs miraculeux.
De la même manière, lorsque nous pouvons considérer que nos épreuves matérielles et spirituelles proviennent d’un D.ieu qui est bon, qu’elles sont en réalité du bien et que leur raison d’être est de nous renforcer, cela a un incroyable pouvoir guérissant. Nous avons la capacité de transformer l’expérience de quelque chose de mauvais en quelque chose qui peut être vécu comme bon.
Ceci est analogue à une histoire déconcertante de la Torah. Le peuple se plaignit de la manne, et D.ieu envoya des serpents venimeux pour les attaquer. Moïse pria D.ieu en leur nom, et D.ieu lui demanda de façonner un serpent en cuivre et de le placer en haut d’un mât. Quiconque levait les yeux vers le serpent était guéri. Pourquoi fallait-il lever les yeux vers un serpent de cuivre pour être guéri ?
Il ne s’agissait pas de regarder physiquement vers le hautÀ un niveau plus profond, il ne s’agissait pas de regarder physiquement vers le haut. Il s’agissait de reconnaître que rien n’a de pouvoir sur quiconque – pas même un serpent venimeux – sans que D.ieu ne lui donne ce pouvoir. Et dès que ceux qui avaient été piqués contemplèrent « le haut », c’est-à-dire qu’ils prirent conscience que la source du serpent était bonne, leur maladie cessa d’exister et ils furent guéris. La guérison vient de la reconnaissance du fait qu’aucun serpent ne peut vous faire du mal ; tout est orchestré par D.ieu. Et lorsque vous « voyez à travers » le serpent, alors le serpent peut réellement vous guérir.
En ce sens, la prière est la clé pour affronter et surmonter toutes les épreuves, qu’elles soient spirituelles ou matérielles. En priant avec concentration et en contemplant le fait que D.ieu est bon et qu’Il recrée constamment le monde, nous pouvons agir sur ces mêmes épreuves et les annuler. Lorsque nous les considérons comme bonnes, elles se renversent et deviennent vraiment bonnes, visiblement et physiquement.
Mais il faut y croire pour le voir.
Source : D’après le Maamar du Likoutei Torah « Vaya’as Moché na’hach ne’hocheth », tel qu’expliqué dans ‘Hassidout Mevouéret, chapitre 2 et 4.
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