Cette lettre fut adressée à l’éminent éducateur et activiste communautaire, Rav Yaakov Yehouda Hecht.
Par la grâce de D.ieu,
22 Tamouz 5706 [1946]
Salutations et bénédictions,
Je fais réponse à votre invitation au Pidyone Haben de votre fils Chalom DovBer.
Puisse-t-il avoir lieu en un moment bon et fructueux et puissiez-vous, avec votre épouse1, l’élever [et le mener] à la Torah, au mariage et aux bonnes actions, dans la prospérité tant dans un sens matériel que spirituel.
Le concept du rachat du premier-né a pour origine le fait que D.ieu sauva les premiers-nés d’Israël lorsqu’Il frappa tous les premiers-nés (égyptiens) en terre d’Égypte.
Nos Sages enseignent (Chabbat 133b) [que nous devons emprunter les voies de notre Créateur :] « Tout comme, Il est clément et miséricordieux, sois également clément et miséricordieux ». [Pour appliquer ce concept au sujet qui nous occupe,] tel est la tâche demandée à chacun, à quiconque a la possibilité des sauver des garçons et des filles juifs de l’assimilation parmi les nations, à D.ieu ne plaise, car [ils sont tous des premiers-nés] comme il est dit2 : « Mon fils, Mon premier-né, Israël ». Nous devons au contraire les lier au D.ieu de vie par la Torah de vie, ce qui fera s’accomplir chez eux également [la bénédiction de la Torah]3 : « Vous êtes tous vivants aujourd’hui ».
Vous avez eu le mérite de vous voir confier une part de cette mission par mon beau-père, le Rabbi Chlita et vous ferez certainement tout ce qui est en votre pouvoir pour être un digne réceptacle de ce mérite et lui donner une application concrète.
Puisse être la volonté de D.ieu que nous soyons tous, très prochainement, les témoins de la Rédemption qu’accomplira notre Père Céleste qui rachètera Son fils premier-né Israël qu’Il libérera de ce dernier exil, et puisse mon beau-père, le Rabbi Chlita, nous conduire à la rencontre de notre juste Machia’h dans l’avenir très proche. Amen, puisse-t-il en être ainsi.
Rav Mena’hem Schneerson
Directeur du comité exécutif
Le concept du rachat des premiers-nés ne s’applique pas aux Cohanim et aux Léviim, et [nos Sages disent] (Sanhédrine 39a) : « Notre D.ieu est un Cohen ». Voir Likoutei Shoshanim de Rabbi Chimchone d’Ostrapolia qui traite de quand l’analogie du Grand Prêtre [est appliquée à D.ieu] et quand [à la place] l’analogie d’un simple Cohen [est appliquée].
Ceci ne contredit toutefois pas ce qui précède. Car la raison pour laquelle le rachat d’un premier-né par cinq sela’im ne s’applique pas à un Cohen ou à un Lévi est que cette somme n’est pas suffisante pour les racheter. C’est par la délivrance du peuple juif en Égypte opérée par D.ieu que leur corps fut sanctifié, comme il est dit dans Bamidbar chap. 8.
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