La joie est importante, pas seulement en tant qu’antithèse de la dépression, mais parce qu’elle est un élément fondamental de notre service divin. De même que l’amour et la crainte de D.ieu sont nécessaires pour que notre service divin soit complet, la joie est essentielle à notre développement spirituel. Toutes les mitsvot qu’une personne accomplit, et tout ce qu’elle fait en tant qu’expression de son lien avec D.ieu, doivent être imprégnées de joie.
Cela se reflète dans les Psaumes, qui nous disent1 : « Servez D.ieu avec joie, venez devant Lui en fête », la fête étant un moyen qui nous permet de venir devant D.ieu et de ressentir Sa présence. Maïmonide explique clairement ce concept lorsqu’il écrit2 :
La joie qu’une personne doit éprouver en accomplissant les mitsvot et en éprouvant l’amour de D.ieu [...] est un grand service [...] Il n’y a pas de grandeur ou d’honneur autre que celui de se réjouir devant D.ieu.
De même, en ce qui concerne la prophétie, Maïmonide mentionne3 plusieurs conditions préalables à celle-ci qui reflètent le summum du développement personnel : « La prophétie n’est accordée qu’à un sage éminent possédant un parfait contrôle de soi, c’est-à-dire qu’il n’est jamais dominé par ses penchants naturels dans quelque domaine que ce soit. Au contraire, son esprit les domine à tout moment. »
Néanmoins, il souligne4 que « la prophétie ne peut reposer sur une personne mélancolique ou indolente, mais seulement lorsque l’on est joyeux ». L’expérience de la prophétie implique que la Présence divine se manifeste au sein d’une personne, et cela n’est possible que lorsque la personne est joyeuse.
Ce concept est également illustré en ce qui concerne le Beth Hamikdache, la demeure permanente de la Présence divine. Il est en effet écrit5 : « La force et la joie sont dans son lieu. » « Son lieu », le Beth Hamikdache, était caractérisé par la joie, exprimée dans les chants joyeux que les Lévites chantaient et jouaient sur leurs instruments.
De même, dans la dimension temporelle, le Chabbat – le jour le plus saint de la semaine – et les fêtes – des jours distingués par leur sainteté – sont des jours de joie et de réjouissance, car la joie nous rapproche de D.ieu.
Non seulement la sim’ha est-elle une caractéristique importante du service de D.ieu par un Juif, mais en un sens, servir D.ieu avec sim’ha peut être considéré comme supérieur à toutes les autres voies du service divin.
Un récit au sujet de Rabbi Levi Its’hak de Berditchev est édifiant à ce sujet. Un jour, la veille de Yom Kippour, un aubergiste juif vivant près de Berditchev fut arrêté par le noble local, propriétaire des terres et de l’auberge.
Le Juif n’avait pas payé son loyer pendant une longue période. Il n’essayait pas de voler le propriétaire, il n’avait tout simplement pas de quoi payer. Les affaires n’étaient pas très bonnes, il avait une famille nombreuse et quand vint le jour où le loyer était dû, il n’avait tout simplement plus d’argent.
À cette époque, les propriétaires terriens étaient très puissants. Sur leurs propres territoires, ils régnaient comme des rois. Ainsi, après avoir attendu l’argent plusieurs jours et envoyé plusieurs avertissements, le propriétaire mit cet aubergiste juif et sa famille au cachot la veille de Yom Kippour. Il fit savoir à la communauté juive que s’ils ne lui présentaient pas le loyer dû qui se montait à 300 roubles – ce qui n’était pas une petite somme pour l’époque –, la famille croupirait dans un donjon pour le restant de leurs jours.
L’une des plus grandes mitsvot est le pidyone chevouyim, le rachat des captifs. Ainsi, l’un des ‘hassidim de Berditchev prit l’initiative de collecter l’argent nécessaire pour sauver cette famille. Bien que la somme dépassât largement ses moyens, il voulut faire cet effort car il savait que la vie de ces gens en dépendait. Ils n’avaient personne d’autre pour les aider, et s’il ne parvenait pas à amasser l’argent, ils resteraient dans le donjon du propriétaire jusqu’à leur mort.
Il commença sa collecte. Comme c’était la veille de Kippour, les Juifs du bourg étaient particulièrement sensibles et ils donnèrent généreusement. Hélas ce ne fut pas suffisant. Ce n’est pas qu’ils ne voulaient pas : tout comme l’aubergiste n’avait pas eu de quoi payer son loyer, eux-mêmes n’avaient pas non plus beaucoup à donner. Ainsi, après être passé de maison en maison dans le quartier juif plusieurs heures durant, l’homme n’avait pu rassembler que près de cinquante roubles.
Il savait qu’il lui fallait trois cents roubles, et il réalisa qu’à ce rythme, il n’obtiendrait pas l’argent avant Yom Kippour, et qui sait s’il pourrait jamais rassembler cette somme. Il décida d’adopter une ligne de conduite plus audacieuse et se dirigea vers le quartier où vivaient les Juifs libres-penseurs. C’étaient des gens plus jeunes, qui travaillaient avec les propriétaires non-juifs. Ils étaient plus riches, mais leur intérêt pour leurs frères juifs et pour la pratique juive était moindre. Pourtant, c’était la veille de Yom Kippour, et il n’y avait pas de meilleur moment pour les approcher.
Lorsqu’il atteignit ce quartier, il vit une salle comble ou de nombreuses personnes, parmi lesquelles des Juifs, jouaient aux cartes. Le fait que quelques heures plus tard les Juifs du monde entier allaient réciter le Kol Nidrei ne semblait pas émouvoir ceux-ci. La seule chose qui les intéressait était de jouer aux cartes et de boire de la vodka.
Le ‘hassid vit que les tables étaient recouvertes de sommes d’argent. Sur n’importe laquelle de ces tables, il y avait assez d’argent pour racheter la famille. Il s’approcha de l’une d’entre elles et dit aux hommes qui jouaient aux cartes : « Ce soir, c’est Yom Kippour, le moment où D.ieu pardonne à tout le monde. Pourquoi ne pas vous préparer pour ce jour ? J’ai quelque chose de constructif à faire avec votre argent. Une famille est dans le besoin. Au lieu de gaspiller votre argent en jouant, donnez-le à une bonne cause. »
Au début, les joueurs de carte ne lui prêtèrent aucune attention. Mais le ‘hassid était persistant. Finalement, l’un d’entre eux lui dit : « Tu sais quoi ? Tu vois cette vodka sur la table ? C’est du finif-oun-neïnsiker ». « Finif-oun-neïnsiker » signifie une liqueur à 95 degrés d’alcool. L’homme remplit un verre ordinaire à ras bord (pas un petit verre à vodka) et lui dit : « Si tu bois un verre de ce finif-oun-neïnsiker, nous donnerons 100 roubles à ta cause de notre seule table. »
La réaction du ‘hassid fut la suivante : « Comment puis-je boire un verre de vodka à 95 degrés ? Dans quelques heures, ce sera Kol Nidrei. Après un plein verre de ceci, je serai fini ; il n’y a aucune chance que je puisse me concentrer sur ma prière. » Mais une deuxième pensée lui vint alors à l’esprit : « S’ils me donnent cent roubles, j’aurai un tiers de la somme dont j’ai besoin pour sauver cette famille. Qu’est-ce qui doit plus me préoccuper ? D’avoir un Yom Kippour plus spirituel ou bien faire tout ce que je peux pour sauver cette famille ? Qui sait combien de temps il faudra pour collecter cent roubles d’une autre manière ? » Il prit donc la décision de boire le verre de vodka.
Il descendit le verre, et les joueurs tinrent parole et lui donnèrent l’argent. Ensuite, il se dirigea en vacillant vers la table suivante et dit aux joueurs : « Vous voyez vos amis, ils viennent de me donner 100 roubles pour aider une famille pauvre. Pourquoi ne faites-vous pas de même ? »
Les hommes lui répondirent : « Tu sais quoi ? Nous ferons la même chose, mais tu devras toi aussi faire la même chose. Si tu bois un autre verre de finif-oun-neïnsiker, nous te donnerons aussi 100 roubles. »
Le ‘hassid se mit à les supplier : « Je vous en supplie, ce soir c’est Kol Nidrei. Je vais déjà certainement avoir des vertiges ce soir, mais si je bois un autre verre, je vais m’évanouir. Si vous allez me donner l’argent de toute façon, pourquoi m’obligez-vous à faire ça ? »
Mais ils voulaient leur divertissement. « Écoute, soit tu bois, soit tu disparais. » De nouveau, le ‘hassid pensa : « Qu’est-ce qui est le plus important : mon expérience spirituelle à Yom Kippour ou faire sortir cette famille du cachot le plus tôt possible ? » Il n’eut pas à réfléchir longtemps. Toute sa vie était orientée vers les autres, pas vers lui-même. Il leur donna donc leur divertissement et but le verre de vodka. Ils lui donnèrent les cent roubles, et tout le monde était content.
Ensuite, il se dirigea en vacillant vers une troisième table et leur demanda s’ils voulaient contribuer à la cause. Il leur expliqua qu’il avait maintenant besoin de moins de cent roubles. Quelques heures avant Yom Kippour, ils avaient la possibilité de sauver une famille pauvre d’un cachot.
Ses explications ne les intéressaient pas, mais ils étaient prêts à continuer à s’amuser. Ils lui firent donc la même offre : cent roubles pour un verre de finif-oun-neïnsiker. Il ne réfléchit pas longtemps. Après deux verres de vodka, tout était clair pour lui : « Oublie la qualité spirituelle de ton Kippour, pense à la famille. Avec ce verre, tu peux les faire sortir aujourd’hui. » Il but le troisième verre et ils lui donnèrent les 100 roubles. Maintenant il avait tout l’argent dont il avait besoin pour faire libérer la pauvre famille.
Il demanda une faveur aux joueurs : « S’il vous plaît, quelqu’un peut-il m’aider à me rendre chez le propriétaire pour que je puisse lui donner l’argent ? » L’esprit de Yom Kippour devait en effet être dans l’air, car l’un des joueurs conduisit le ‘hassid dans sa calèche jusqu’à la maison du propriétaire.
Le propriétaire n’était pas heureux de voir un homme ivre à sa porte, mais il fut en revanche très heureux de recevoir ses trois cents roubles. Après avoir compté l’argent, il donna ordre qu’on libère les Juifs prisonniers. Naturellement, ceux-ci furent fous de joie. L’aubergiste courut vers le ‘hassid et l’embrassa, le remerciant abondamment. Le ‘hassid n’était pas intéressé à recevoir des remerciements ; il ne voyait rien de spécial dans ce qu’il avait fait. Il demanda une faveur à l’aubergiste. « Je ne pourrai pas me rendre à la shoul tout seul. Pourriez-vous m’aider à y arriver ? »
Inutile de dire que l’aubergiste accepta et amena le ‘hassid à la synagogue. Là, il s’allongea sur l’un des bancs. Il savait qu’il ne pourrait pas prier, mais il voulait au moins dormir dans l’atmosphère de Yom Kippour.
Bientôt, les fidèles commencèrent à arriver pour Kol Nidrei. Chacun prenait un livre de Tehilim en main et priait. Lorsque le son de leurs prières commença à s’élever, le ‘hassid se réveilla. Il leva les yeux et vit que l’arche était ouverte et que l’on sortait les rouleaux de Torah. Bien que cela se fasse également avant les prières de Kol Nidrei, l’association la plus normale qu’un Juif puisse avoir avec des rouleaux de la Torah sortis la nuit, en particulier lorsqu’il est en état d’ébriété, est la célébration de Sim’hat Torah.
Notre ‘hassid sauta donc de son banc, courut jusqu’à la bimah, la plate-forme sur laquelle tout le monde se tenait, et se mit à crier « Ata Horéta », le passage récité avant les Hakafot de Sim’hat Torah. Tout le monde le regarde avec étonnement. « Qu’est-ce qu’il fait ? Ne sait-il pas que ce soir c’est Yom Kippour ?! Dans quelques instants, nous allons réciter Kol Nidrei. Quel genre de blague est-ce là ? Est-il ivre ? » Ils étaient sur le point de le saisir et de le jeter hors de la synagogue.
Mais Rabbi Levi Its’hak de Berditchev se retourna et dit : « Laissez-le tranquille. Il a le droit de faire ce qu’il fait. » Rabbi Levi Its’hak était un tsadik, une personne totalement vertueuse et spirituelle. Il savait tout ce que le ‘hassid avait traversé.
Il entreprit d’expliquer à la congrégation que les fêtes de Tichri se suivent dans l’ordre. Ce n’est pas une simple coïncidence si Roch Hachana est suivi de Yom Kippour, puis de Soukkot, Chemini Atséret et Sim’hat Torah. Un cheminement spirituel débute à Roch Hachana et se poursuit et s’intensifie jusqu’à atteindre son apogée à Sim’hat Torah.
« Cet homme, dit-il en désignant le ‘hassid ivre, vient de faire preuve d’un énorme messirout nefesh (sacrifice de soi). Il a sacrifié son expérience de Yom Kippour pour sauver une famille juive. Mais il n’a pas renoncé à Yom Kippour, il a sauté par-dessus. Son abnégation lui a permis de contourner tous les niveaux intermédiaires et d’atteindre le niveau de Sim’hat Torah, le zénith de notre service divin du mois de Tichri. »
Il y a beaucoup de choses que nous pouvons apprendre de cette histoire. L’une d’entre elles est liée au sujet de notre discussion sur la prééminence du service basé sur la sim’ha, la joie. Comme nous l’avons expliqué, les fêtes du mois de Tichri sont comme une échelle spirituelle, chacune servant de tremplin à la suivante. Quelle est la dernière fête, le plus haut échelon atteint au cours du mois ? C’est Sim’hat Torah.
Le jour de Sim’hat Torah, nous n’augmentons pas spécialement le temps que nous consacrons à l’étude ; nous nous contentons de chanter et de danser avec les rouleaux de la Torah. La sim’ha, la joie, est la principale caractéristique de cette fête.
Bien que Roch Hachana et Yom Kippour soient les « Jours Solennels », les jours les plus saints de l’année, Sim’hat Torah est le point culminant de l’expérience de Tichri en ce qu’elle exprime le fait que servir D.ieu avec joie est le plus haut degré de cette échelle de connexion spirituelle avec D.ieu.
Cela peut être difficile à comprendre pour nous : à Roch Hachana et à Yom Kippour, un Juif doit chercher à atteindre son essence spirituelle et à éveiller la divinité présente au cœur de son être. Nous n’avons aucune difficulté à comprendre qu’il s’agit d’une puissante expérience spirituelle. Il est en revanche beaucoup plus difficile de saisir la spiritualité du chant et de la danse, une spiritualité si grande que les réjouissances de Sim’hat Torah surpassent les prières de Roch Hachana et de Yom Kippour.
L’explication de cela dépend d’un concept fondamental : l’essence du lien des Juifs avec D.ieu est le bitoul, l’effacement de soi, le sentiment d’unité avec D.ieu. Le bitoul c’est ne pas se considérer soi-même comme une entité séparée et indépendante et D.ieu comme une autre entité séparée et indépendante, mais reconnaître que toute existence – y compris sa propre personne – est une manifestation et une expression de la divinité.
Cela change la conception qu’une personne a d’elle-même. Au lieu de considérer son véritable soi comme étant son identité individuelle, elle envisage son âme, la divinité qui est en elle. Cela nous donne également une nouvelle compréhension des mitsvot : chaque mitsva que nous accomplissons fait émerger cette unité intérieure et l’intensifie. Au lieu d’être une somme des mitsvot que nous avons accomplies et de la Torah que nous avons étudiée, notre service divin devient un processus qui nous éloigne de la yechout, la conscience de nous-mêmes en tant qu’entité indépendante, pour nous amener au bitoul, l’union avec D.ieu dans l’effacement de l’ego.
D’une certaine manière, la sim’ha est la manifestation la plus forte et la plus puissante de cette union. Lorsqu’une personne est bessim’ha, elle s’élève au-dessus de la préoccupation de soi, elle ne pense pas du tout à elle-même. Elle est capable de reconnaître qu’il existe quelque chose de plus profond et de plus grand qu’elle : D.ieu. Et elle peut prendre conscience que la divinité est présente en elle.
La sim’ha permet le niveau le plus parfait de connexion à D.ieu. Lorsque l’on accomplit une bonne action, on ne transcende pas nécessairement son ego. Par exemple, lorsqu’une personne fait un don à la charité, il est vrai qu’elle donne son argent, mais elle ne s’abandonne pas complètement dans cet acte. Souvent, la personne ressent de la satisfaction d’avoir donné. Son amour-propre est toujours présent dans l’équation.
Il en va de même pour toutes les autres mitsvot ; elles ne conduisent pas nécessairement une personne à se dépasser totalement. Cela peut même être vrai pour la mitsva d’aimer D.ieu. Bien que cet amour doive être un réel sentiment de connexion – et pas seulement une conception abstraite – il n’en demeure pas moins que, comme dans toute relation, la personne impliquée ressent sa propre identité.
En revanche, la sim’ha, par définition, exige qu’une personne se dépasse. La seule façon pour une personne de faire véritablement l’expérience de la sim’ha est de s’abandonner complètement et totalement. Tant que ce ne sera pas le cas, il y aura toujours des choses qui lui pèseront. Tant qu’une personne pense à elle-même, ses préoccupations – qu’elles soient matérielles ou spirituelles – l’empêcheront d’être bessim’ha. Ce n’est que lorsque l’on laisse son ego derrière soi et que l’on se connecte à D.ieu que l’on peut connaître la vraie joie.
Ceci est lié à la célèbre affirmation de nos Rabbis6 selon laquelle : sim’ha porets gueder, « la joie transperce les barrières ». Lorsqu’une personne est heureuse, sa joie la remplit d’énergie et lui permet de franchir toutes les barrières qui se dressent sur son chemin.
C’est pourquoi nous constatons que lorsque les gens sont heureux, ils peuvent surmonter certaines faiblesses auxquelles ils ne pourraient pas faire face dans des circonstances ordinaires. Chacun a des limites et des faiblesses qui l’empêchent de faire de réels progrès. Être bessim’ha permet de dépasser ces faiblesses. Puisque la sim’ha fait ressortir la dimension profonde et véritable de l’identité d’une personne, l’essence n’est alors plus confinée aux limites de son ego.
Nous en voyons des exemples dans l’histoire. L’une des choses que les rois faisaient le jour de leur couronnement ou lors d’un mariage royal était de gracier les prisonniers. Quel est le lien entre la grâce des prisonniers et un mariage ou un couronnement ? L’idée est que ce sont des moments où le roi est bessim’ha, et que les blocages créés par la conduite passée du prisonnier n’existent plus pour lui. Oui, le prisonnier a fait quelque chose de mal, mais lorsqu’il y a de la joie dans l’air, aucun obstacle ne peut entraver la relation intérieure qu’un roi partage avec ses sujets. C’est pourquoi il les gracie.
La sim’ha génère de l’énergie. Elle nous pousse en avant et nous donne un sentiment de productivité et de croissance. Cela ne signifie pas que nous allons simplement oublier nos problèmes et faire comme s’ils n’existaient pas. Cela signifie que nous recevons de nouvelles énergies qui nous permettent de surmonter tous les problèmes auxquels nous pouvons être confrontés.
La communauté médicale commence également à reconnaître le pouvoir de la joie. Les chercheurs ont découvert que même les problèmes physiologiques et les maladies peuvent être plus facilement surmontés avec la sim’ha. Ils appellent cela « guérir par le rire ». Il existe des histoires de personnes qui avaient un cancer, à D.ieu ne plaise, pour lequel elles avaient été traitées sans succès. Néanmoins, au fil du temps, lorsque ces personnes ont été mises dans un état d’esprit intensément joyeux, leur cancer a disparu !
Souvent, le corps possède les ressources nécessaires pour se guérir lui-même, mais la dépression entrave le corps et empêche ces ressources de fonctionner. La sim’ha, en revanche, stimule l’énergie et donne au corps la possibilité de surmonter l’infirmité.
Ce concept s’applique certainement au fonctionnement de notre esprit et de notre cœur. La sim’ha ne fait pas que détourner notre attention de nos difficultés, elle éveille une énergie intérieure illimitée qui nous permet de surmonter les problèmes, les faiblesses et les limitations. Elle stimule notre créativité et nous donne le potentiel de vivre une vie productive, en progressant continuellement vers des sommets plus élevés.
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