Vous savez qui se réveille plein d’énergie chaque jour ? Vous savez qui se réveille motivé, ambitieux et enthousiaste pour une nouvelle journée ? Pouvez-vous deviner ?
Il y a une force en nous qui est tenace et constante. Et cette force est notre yetser hara, notre « mauvais penchant ». Il ne fait jamais la grasse matinée, et il n’abandonne jamais. Chaque matin, il commence à faire ses pompes mentales, menaçant de nous faire basculer avec sa tactique de tentations et de pensées autodestructrices. Il sait que notre objectif est de faire la différence entre le saint et le profane, entre le bien et le mal. Alors il essaie de déformer les choses.
Il n’y a qu’un seul moyen de le vaincre. Nous devons répondre à son enthousiasme par une dose de notre propre enthousiasme en nous renforçant spirituellement. Si le mauvais penchant intensifie son jeu chaque matin, nous devons donner à notre âme divine une possibilité de s’exprimer, de contrecarrer ces efforts et même de raffiner cette âme animale de tout mal. Et le moment pour accomplir cela est celui de la prière.
En priant avec intention, en suscitant en nous le désir et la soif d’un véritable lien avec D.ieu (voir « Quel est le but de la vie sur terre ? »), nous affaiblissons et réduisons les effets néfastes du mauvais penchant, et faisons au contraire ressortir l’énergie divine présente en notre âme animale.
Ne croyez pas qu’elle ne conteste pas notre stratégie. Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi, lorsque vous priez, vous êtes soudainement envahi-e par les pensées les plus aléatoires – des pensées qui ne vous viennent jamais à l’esprit au milieu d’un mardi ordinaire ? C’est parce que lorsque vous essayez de penser à D.ieu et à Sa grandeur, et que le mauvais penchant sent que son pouvoir négatif sera diminué, il fait des siennes. Il essaie de vous distraire, puisque c’est son travail. Lorsque vous vivez simplement votre vie et que vous ne faites pas d’efforts pour neutraliser cette force de négativité, elle n’a pas besoin de vous distraire.
Mais si vous pouvez rester très concentré, et prier avec concentration et effort, alors vos mots et le feu de la soif de D.ieu qui en résulte apportent à D.ieu un immense plaisir. Comme il est dit dans le Cantique des Cantiques (4,3) : « Tes paroles (de prière) sont belles. » Le mot « oumidbarekh » a un double sens : Il peut signifier « tes paroles » ou « ton désert ». Cette phrase peut également être comprise comme signifiant « tes paroles de prière – qui résultent du sentiment d’avoir soif dans un désert – sont belles » et apportent beaucoup de joie à D.ieu.
Ce type de désir et de ferveur spirituelle ne peut être ressenti que par une âme qui se trouve dans un corps, car lorsqu’une âme est au ciel, elle ne se sent pas loin de D.ieu et ne peut donc pas éprouver un désir intense pour Lui. L’âme en haut a déjà cette proximité, elle ne lui manque donc pas.
Ce n’est que lorsqu’elle est ici-bas, entourée de plaisirs et d’expériences physiques, qu’une âme peut éprouver une telle soif profonde et un tel désir de connexion avec D.ieu. Et c’est un avantage et un accomplissement majeurs ! Lorsqu’il est dit que la naissance d’une âme ici-bas est une descente en vue d’une ascension, c’est à ce type d’ascension que nous faisons référence.
Ce n’est donc qu’ici-bas que nous sommes confrontés à un défi intérieur quotidien ; ce n’est qu’ici-bas que cela peut être un catalyseur pour un grand accomplissement spirituel, une soif de D.ieu qui ne peut pas être accomplie même au Ciel.
Source : Likoutei Torah, Maamar « Vayidaber ... bemidbar sinai beohel moed », tel qu’expliqué dans ‘Hassidout Mevouéret, chapitre 4.
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