La semaine dernière, nous avons vu le leader du monde libre, le président américain Joe Biden, mettre un genou à terre dans le Bureau ovale devant Rivka Ravitz, la chef de cabinet du président israélien sortant Reuven Rivlin. C’est arrivé lorsqu’il fut dit à M. Biden que Mme Ravitz était non seulement une collaboratrice très estimée, mais aussi la mère de 12 enfants.
En tant que mère de neuf enfants moi-même, j’ai perçu tellement de sens dans le geste du président.
Si souvent, nous sommes prêts à prendre des risques dans l’espoir d’en retirer des bénéfices. Nous passons des années à l’université pour obtenir des diplômes qui, selon nous, nous permettront d’avoir une meilleure carrière. Nous prenons le risque de contracter des prêts et d’accumuler des dettes dans l’espoir de devenir riches. Et, oui, nous entrons même dans des relations avec le souhait et la prière d’avoir trouvé notre âme sœur.
Pourtant, la seule chose dans la vie qui est pratiquement garantie de nous donner le plus de joie et de sens – sans parler d’un héritage comme rien d’autre ne pourrait le faire – vient avec tant de calculs et d’hésitations. Je n’ai encore jamais rencontré une personne sur son lit de mort qui regrettait d’avoir eu autant d’enfants. En revanche, j’en ai rencontré beaucoup qui regrettaient de ne pas en avoir eu plus.
Tout le monde n’est pas doté de la capacité d’avoir des enfants. Mais ceux d’entre nous qui ont la chance d’avoir un conjoint aimant et un corps fertile ont une chance incroyable.

Est-ce que les enfants peuvent vous empêcher de dormir la nuit ? Absolument ! D’abord en tant que nourrissons, puis comme tout-petits et enfin, comme mes parents ont coutume de nous le rappeler, les grands enfants peuvent vous faire tourner la tête encore plus ! Mais je parierais qu’ils ne vous empêchent pas plus de dormir que votre travail dans lequel vous avez investi tant d’efforts.
Mais cela revient si cher ! Comment pouvez-vous habiller et nourrir autant d’enfants ? Le coût d’avoir des enfants est astronomique ! C’est vrai, mais c’est aussi le cas pour l’achat d’une maison, d’une voiture ou pour partir en vacances. En fin de compte, nous établissons nos priorités et dépensons notre argent durement gagné dans ce que nous estimons être le plus important. Je sais que cela peut sembler rêveur, mais d’une certaine manière, nous avons ce dont nous avons besoin. Et qui vous dit que votre fils voudra aller dans cette école ultracouteuse ? Et peut-être qu’il bénéficiera d’une bourse complète. Est-ce une raison pour s’interdire le plus grand bonheur de la vie ?
C’est vrai, tous les enfants ne donnent pas à leurs parents du na’has. De même que beaucoup d’affaires commerciales tournent mal. Mais comme on dit, si l’on n’essaye pas, on ne saura jamais. Et je peux vous assurer que (dans la plupart des cas), même les enfants qui donnent beaucoup de difficultés à leurs parents leur procurent plus de plaisir qu’une mauvaise affaire.
Le tout premier commandement de la Torah est celui que D.ieu a donné à Adam et Ève dans le jardin d’Éden : « Soyez féconds et multipliez, remplissez la terre et conquérez-la. » Le Rabbi, Rabbi Mena’hem Mendel Schneerson de mémoire bénie, explique que ces mots veulent nous dire : conquérez toutes les préoccupations terrestres qui vous poussent à ne pas faire des enfants une priorité, qu’il s’agisse de l’inquiétude d’une grossesse ou d’un accouchement difficile ou même du coût de leur éducation. Il nous incombe de reconnaître que nous ne sommes pas simplement des êtres physiques ; nous sommes des corps de chair abritant une âme divine. Tous nos plaisirs terrestres viennent de D.ieu Lui-même. C’est la bénédiction de D.ieu tout-puissant qui fournit la richesse d’une personne. Plus le récipient que nous créons en accomplissant la volonté de D.ieu est grand, plus l’étendue que nous créons pour que D.ieu la remplisse de bénédictions est grande.
Contrairement à la manière dont certains la perçoivent, l’intimité entre l’homme et la femme est divine. Nous sommes créés à l’image de D.ieu. Cependant, c’est uniquement dans le fait de donner naissance à un enfant que nous avons la capacité de créer comme D.ieu le fait. Quel que soit le nombre de fois où j’ai accouché, la grandeur du moment ne m’a jamais échappé. Je remercie simplement D.ieu de nous avoir donné, à mon mari et à moi, cette occasion unique de nous associer à Lui de la manière la plus miraculeuse qui soit, et de nous avoir confié le plus précieux de tous les cadeaux.
Et si avoir notre propre tribu est certainement ce que D.ieu veut, nous ne l’avons pas parce que nous le devons. Nous l’avons parce que nous le pouvons. D.ieu a fait preuve de bonté envers nous en nous choisissant pour être le réceptacle de Ses bénédictions et les parents de nos magnifiques enfants. Pourquoi voudrais-je les refuser ? Chaque enfant est désiré et aimé ; chaque enfant élargit nos cœurs d’une manière que nous n’aurions jamais imaginée.
La société devrait considérer les mères différemment : comme les meilleures partenaires de D.ieu. Alors, peut-être deviendra-t-il normal de s’incliner devant elles, comme l’a fait le président Biden.
Commencez une discussion