Abattre un animal pour profiter de sa peau ou de sa viande constitue le av melakha de cho’hèt. Celui-ci englobe tout moyen de mettre fin à la vie (pas seulement l’abattage casher) de toute créature vivante, y compris les insectes, les oiseaux ou les poissons.1

Cho’hèt dans le Mishkane

Le ta’hach était un animal unique dont la toison était nécessaire pour plusieurs parties du Mishkane. Avec d’autres animaux, le ta’hach devait être abattu pour que sa peau puisse être utilisée.

La transgression d’une melakha le Chabbat est d’ordre biblique seulement si l’on désire bénéficier des résultats de son action. Par exemple abattre un animal pour consommer sa viande.

Si l’intention est seulement de prévenir ou de supprimer une gêne, il s’agit d’une interdiction d’ordre rabbinique. Par exemple tuer un moustique ou écraser une mouche. Pour cette raison, les cas les plus courants de cho’hèt le Chabbat sont des transgressions rabbiniques.2 Cela ne diminue pas la force de l’interdiction, mais ouvre à certaines permissions dans les cas où les sages ont décidé que l’interdiction ne devrait pas être appliquée, comme nous le verrons ci-dessous.

En cas de danger

Les animaux dangereux qui peuvent assurément tuer peuvent être tués le Chabbat même s’ils ne constituent pas une menace immédiate. C’est parce que dans un cas où la vie d’une personne est en danger, la Torah permet de faire tout ce qui est nécessaire pour sauver sa vie.

Si l’animal ne peut pas tuer mais peut causer de graves dommages, on peut abattre l’animal s’il semble essayer de faire du mal. Même si cela ne semble pas être le cas, on peut quand même l’abattre, mais de manière discrète. La raison de cette permission repose sur le point cité ci-dessus selon lequel dans un cas comme celui-ci où l’on n’entend pas bénéficier des résultats de son action, l’interdiction est seulement rabbinique. Dans ce cas où le maintien de l’interdiction rabbinique pourrait causer un préjudice, les sages ont levé leur interdiction mais ont exigé qu’on le fasse de manière discrète afin qu’une personne voyant cela ne pense pas que tuer des animaux est autorisé le Chabbat.3

Par exemple, une personne gravement allergique aux piqûres d’abeilles qui essuie la table le Chabbat, peut, dans son geste, tuer une abeille sur la table.

Causer des saignements

Le sang d’un être vivant est appelé son nefech, sa « source de vie ». Par conséquent, faire saigner une personne ou créer une ecchymose, diminuant ainsi sa source de vie, est également inclus dans l’interdiction de cho’hèt.4

Empoisonnement

D’après ce que nous avons appris, il est interdit de pulvériser de l’insecticide sur des fourmis ou d’autres insectes le Chabbat. On ne peut pas non plus disposer du poison raticide ou autre le Chabbat, car cela peut entraîner la mort d’une créature le Chabbat, ce qui constitue une violation indirecte de l’interdiction de cho’hèt.5