Cocorico !
Un coq chantera-t-il encore à l’aube s’il n’est pas exposé à des stimuli externes ? Après de nombreux essais en exposant des coqs à différents degrés de lumière, la réponse est acquise : même sans aucune lumière, un coq chante toujours.
Si la science explique qu’un coq a une horloge circadienne interne pour savoir quand chanter, la ‘Hassidouth donne une perspective spirituelle de la question. Un coq a une source spirituelle en haut – le « coq spirituel », une voix spirituelle qui incite les anges et les âmes des Juifs à se lever et à chanter les louanges de D.ieu.
Ce coq spirituel crie chaque matin « Réveillez-vous ! » Et à la suite de cela, la créature physique ici-bas chante et appelle : « Cocorico ! »
Ce coq spirituel en haut connaît non seulement la différence entre les ténèbres et la lumière, mais aussi entre le bien et le mal, entre la révélation et l’occultation.
Cette faculté de discernement nous serait bien utile dans notre vie. L’aide d’en haut ne serait pas de trop pour parvenir à nous concentrer sur notre tâche quotidienne chaque matin, pour être capables de voir la vérité de D.ieu avec les yeux de notre esprit et d’avoir un déclic si puissant que nous ressentons un amour passionné de D.ieu lors de la prière du Chema chaque matin.
C’est pourquoi nous commençons nos prières avec les bénédictions du matin : nous commençons la matinée dans l’obscurité, pour ainsi dire, et tout comme une nuit noire est illuminée par un éclair, nous demandons à D.ieu de nous accorder l’inspiration divine, d’illuminer notre journée pour ne pas que notre matérialité nous empêche de nous connecter à la spiritualité.
Et c’est là que le coq entre en jeu. Quand nous disons chaque matin, « Béni sois-tu, Hachem notre D.ieu, Roi de l’univers, qui a donné au coq l’intelligence pour discerner entre le jour et la nuit », c’est notre propre éclairage que nous demandons. Nous demandons un appel au réveil afin que nous puissions ressentir l’amour de D.ieu avec notre corps de chair et de sang.
Toutes les bénédictions du matin peuvent être comprises dans la même veine. Quand nous disons : « Béni sois-tu, Hachem notre D.ieu, Roi de l’univers, qui ouvre [les yeux] des aveugles », nous demandons que nos yeux voient au-delà de la réalité physique autour de nous et soient capables de percevoir la main de D.ieu active en toute chose. Et quand nous disons : « Béni sois-tu, Hachem notre D.ieu, Roi de l’univers, qui relève ceux qui sont courbés », nous demandons d’être droits comme des humains et non pas enchaînés par nos tendances animales, comme un animal qui marche à quatre pattes face au sol tandis qu’un humain se tient debout.
Tout comme nous réglons notre réveil pour nous réveiller physiquement, nous réglons notre réveil spirituel chaque matin en demandant le chant du coq spirituel.
Nous devons simplement nous assurer d’écouter son appel.
Source : Likoutei Torah, Hakol Kol Yaakov, chapitre 3 et 4 (tel qu’expliqué dans ‘Hassidout Mevouéret, Avodat HaTefila).
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