Quand nous étions enfants, un feu de joie était une activité qui occupait une journée complète. Tout d’abord, nous allions dans la forêt autour de notre colonie de bungalows du nord de l’État de New York, et ramassions soigneusement le bois et les brindilles nécessaires pour entretenir le feu. C’est seulement au bout de nombreuses heures de ramassage – une fois que nous avions amassé une pile impressionnante – que nous pouvions allumer le feu. Et en rôtissant ces marshmallows, nous savions que les flammes ne dureraient que tant qu’il y aurait du bois à brûler.

Il est un feu spirituel qui a également besoin de « bois » pour brûler. « L’Éternel ton D.ieu est un feu dévorant » (Deutéronome 4,24). Tout comme le feu ne peut saisir un objet que lorsque cet objet est consumé par lui, il en va de même pour la lumière de la Chekhina. Pour que la lumière divine illumine l’âme du Juif, le feu doit avoir de quoi brûler, en l’occurrence, les tendances négatives de l’âme animale. Tout ce qu’une personne possède d’arrogance, de gourmandise, de colère et toute autre défaut de caractère peuvent être consumés pour laisser place à la sainteté.

Comment cela fonctionne-t-il ?

Dans un chapitre précédent du Tanya,1 l’Admour Hazakène a comparé la Chekhina à une flamme et les bonnes actions à l’huile. Dans ce dernier chapitre, l’Admour Hazakène répète cette métaphore et met en évidence un thème récurrent du Tanya : ne sombrez pas dans le désespoir du fait d’avoir le désir très humain de tricher, de manger des aliments interdits ou même d’avoir des mœurs douteuses. Car pour que le feu de D.ieu brûle, il a besoin d’une « mèche » à laquelle s’accrocher, et en « brûlant » vos impulsions négatives, en les combattant, un désir à la fois, vos bas instincts deviennent la mèche qui fait briller la lueur divine sur cette planète.

Alors considérez chaque désir de votre âme animale comme une occasion de fournir un « combustible » pour la lumière divine et vous verrez comment ce monde devient plus lumineux.

Un petit bout de Tanya : Dire adieu à une mauvaise habitude, c’est dire bonjour à la lumière divine.

(Inspiré du chapitre 53 du Tanya)