Dans la première moitié du 20e siècle, le Rav Avraham Hecht, alors rabbin de la Congrégation Shaarei Zion, l’une des plus grandes synagogues de la ville de New York, arriva aux bureaux du Rabbi de Loubavitch, Rabbi Mena’hem Mendel Schneerson, de mémoire bénie, avec M. Isaac Shalom, l’un des plus grands philanthropes de la communauté juive séfarade. Le Rav Hecht espérait que le philanthrope pourrait aider la communauté ‘Habad-Loubavitch dans ses œuvres en faveur de l’éducation juive.
M. Shalom, un Juif syrien, avait fait fortune en fabriquant des mouchoirs. Néanmoins, il considérait que son travail le plus précieux était d’aider les Juifs des pays du Moyen-Orient à obtenir une éducation juive. Depuis New York, il avait financé de nombreuses institutions juives dans des pays comme l’Égypte et le Liban.
Jusqu’à ce jour, le nom de M. Shalom suscite l’admiration pour sa philanthropie et sa vision, au sein d’une communauté célèbre pour ses dons caritatifs. Dans la tradition de la communauté juive syrienne, M. Shalom avait une foi en D.ieu profondément tangible.
M. Shalom demanda : « Loubavitcher Rabbi, je ne vous comprends pas. Pourquoi n’écrivez-vous pas une lettre à D.ieu en Lui demandant de vous envoyer l’argent ? »Lors d’une réunion au début des années 1950 avec le Rabbi de Loubavitch, M. Shalom demanda au Rabbi : « Loubavitcher Rabbi, je ne vous comprends pas. Pourquoi n’écrivez-vous pas une lettre à D.ieu en Lui demandant de vous envoyer l’argent dont le rabbin Hecht dit que vous avez besoin pour continuer votre bon travail ? »
Avec son épais accent syrien, M. Shalom expliqua qu’il était certain que si seulement le grand sage écrivait à D.ieu, son souhait serait sûrement exaucé, ce qui supprimerait toute préoccupation financière.
Le Rabbi répondit : « M. Shalom, si j’écrivais une telle lettre à D.ieu, je Lui demanderais de me retirer mon travail ! »
Il est important que nous nous souvenions de ne pas abandonner ce dont nous, les citoyens du monde, avons besoin pour perfectionner ce monde. Nous devons travailler dur pour faire une différence, et ne pas prier D.ieu qu’Il fasse tout à notre place.
Raconté par Rav Jacob J. Hecht, frère du Rav Avraham Hecht, dans une allocution de septembre 1987.
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