Question :

Je suis un visiteur régulier de votre section sur la Paracha ainsi que d’autres rubriques. Dernièrement, j’ai remarqué quelque chose d’étrange. Certains sites web indiquent une certaine Paracha, et d’autres en indiquent une autre. Que se passe-t-il ?

Réponse :

Cela se produit toutes les quelques années pendant quelques semaines après Pessa’h ou après Chavouot. Dans les deux cas, les Juifs en Israël ont une Paracha d’avance sur les Juifs du reste du monde. Comment cela se produit-il ? Il y a deux dynamiques en jeu ici :

  1. La Torah est divisée en 54 parties, que nous appelons Parachas. Chaque Chabbat, nous en lisons une nouvelle. Lorsque Chabbat coïncide avec un jour de fête, nous lisons la lecture spéciale du jour de fête et la lecture hebdomadaire est alors reportée à la semaine suivante.
  2. La plupart des fêtes sont célébrées un jour de plus en diaspora. Cela signifie que Pessa’h dure sept jours en Israël et huit jours dans le reste du monde. De même, la fête de Chavouot qui ne dure qu’un jour en Israël devient une affaire de deux jours en diaspora.

C’est pourquoi une fête peut se prolonger jusqu’au Chabbat en diaspora mais être déjà terminée en Israël.

C’est pourquoi il est des années où nos frères israéliens lisent la paracha de Chemini le lendemain de Pessa’h alors que le reste des Juifs du monde n’y arrive qu’une semaine plus tard, car ils célébrent encore Pessa’h et prennent de ce fait du retard.

La même chose peut arriver si le 7 Sivan tombe un Chabbat. Tandis que les Juifs d’Israël lisent la partie de Nasso, les Juifs de diaspora lisent la lecture du second jour de Chavouot.

Mais ne vous inquiétez pas. Nous finissons toujours par nous rejoindre. Les années où Pessa’h crée un décalage, lorsque les Juifs en Israël sont à Bé’houkotaï, les Juifs de diaspora combinent Bé’houkotaï avec la section précédente de Behar, leur permettant de rattraper leurs homologues israéliens. (Au cours d’une année juive embolismique, le décalage dure jusqu’à la Paracha de Massei, qui en diaspora est combinée avec la section précédente de Matot, tandis qu’en Israël elles sont lues séparément.)

Les années où il y a une disjonction post-Chavouot, lorsque les Juifs israéliens sont à Balak, la double Paracha de ‘Houkat-Balak est lue en diaspora.