Le virus COVID-19, qui a commencé comme une épidémie localisée dans le centre de la Chine est rapidement devenu une pandémie mondiale, mettant le monde au point mort et redéfinissant la vie « normale ».
Rabbi Israël Baal Chem Tov, le fondateur du ‘Hassidisme, enseigna que chaque événement dans l’univers – fut-il négatif – peut et doit nous fournir des leçons productives.
Alors que nous continuons à suivre les directives sanitaires et à prier pour le rétablissement des malades, voici certaines choses encourageantes que nous avons apprises de cette crise mondiale :
1. Notre humanité commune
Le virus est aveugle aux différences culturelles et idéologiques, infectant des personnes de toutes races, religions et âges. À bien des égards, le monde est devenu plus uni, partageant la même vulnérabilité. Nos sages disent que cela se produit en fait une fois par an à Roch Hachana, lorsque « tous les peuples du monde » passent devant D.ieu en jugement.1 Cela nous rappelle que malgré nos différences, nous sommes une seule humanité devant D.ieu.
2. La force du souci de l’autre
Les scientifiques sont encore en train d’examiner la nature de cette nouvelle maladie, mais il semble clair qu’elle se propage par contact rapproché. Nous ne devons pas oublier que l’amour se propage également de personne à personne (même à 2m de distance). Le roi Salomon a parlé de l’impact que nous pouvons avoir les uns sur les autres : « Comme dans l’eau un visage répond à un visage, ainsi est le cœur d’un homme envers un homme. »2
3. Le réconfort de la prière
Les efforts visant à enrayer la propagation de la maladie nous ont projeté en terrain inconnu. Les restrictions nouvellement imposées, le désastre économique et la peur d’être infecté nous ont rendus anxieux et incertains. Mais, comme l’a dit le philosophe suisse Henri Frédéric Amiel, « l’incertitude est le refuge de l’espoir ». Dans la prière, nous avons la capacité de nous connecter à l’Être Suprême en Qui nous trouvons du réconfort, ce qui renforce notre espoir et notre détermination. La prière affirme que le Créateur est présent, qu’Il voit tout et prend soin de chacun de nous.
4. La valeur de la liberté
Être restreint dans nos mouvements et isolés constitue une épreuve réelle, mais cela nous rappelle également la valeur de la liberté. Lors de la fête de Pessa’h, il nous est dit qu’« à chaque génération, une personne à le devoir de se considérer comme si elle était sortie d’Égypte. »3 La liberté en tant qu’état d’esprit doit toujours être recherchée, où que nous nous trouvions.
5. L’ineptie du gaspillage
Lorsqu’une vague de peur a déferlé, de nombreuses personnes se sont ruées vers les magasins et ont vidé les rayons. Cette peur est également un merveilleux rappel de la nécessité d’apprécier la nourriture que nous avons et de limiter le gaspillage afin que nous – et ceux qui vivent dans le monde autour de nous – ayons assez de ressources pour demain. La loi juive enseigne l’instruction biblique : « Tu ne détruiras pas. »4 Cette interdiction s’applique également à la nourriture ; s’il reste quelque chose, nous essayons de le réutiliser.
6. La priorité à donner à l’essentiel
Amazon a annoncé qu’elle donnerait la priorité à la livraison d’articles ménagers « essentiels » en raison de la forte demande. Quelle que soit la façon dont on définit l’essentiel, l’épidémie nous a amenés à réévaluer nos priorités. Bien avant que l’auteur à succès Stephen Covey ne rende l’idée célèbre, Moïse a dit aux propriétaires de bétail : « Faites de l’essentiel, l’essentiel et de l’accessoire, l’accessoire. »5
7. Être concentrés vers l’intérieur
Tant d’entre nous étant coincés à la maison (seuls ou avec des êtres chers), nous avons temporairement perdu les identités que nous assumons dans le monde extérieur. Nous n’avons pas le trajet ou le bureau pour définir le schéma de notre journée. La pandémie nous a donné de l’espace et du temps pour nous connecter avec qui nous sommes. Le jour de repos juif, le Chabbat, nous nous débranchons et nous concentrons sur nous-mêmes et ceux qui sont importants pour nous. Au cours de cette pandémie, nous faisons cela davantage également au cours de la semaine.
8. La sainteté de la vie
Tout au long de l’histoire, les portes de nos synagogues ont été maintenues ouvertes malgré les forces de l’antisémitisme et face à de nombreuses épreuves. Maintenant, ces portes sont fermées pour sauver des vies. La Torah enseigne : « Vous garderez Mes statuts et Mes préceptes, qu’une personne devra accomplir et par lesquels elle vivra. »6 Rabbi Shimon ben Menassya interprète cet ordre comme signifiant : « En toutes circonstances, il faut veiller à ne pas mourir en résultat de l’accomplissement des mitsvot. » Le caractère sacré de la vie est primordial.7
9. La préciosité de chaque instant
Le terrible bilan (croissant) du virus nous rappelle notre mortalité. Comme l’a dit le roi David : « L’homme est comme un souffle ; ses jours sont comme une ombre qui passe. »8 Tout comme l’ombre s’estompe rapidement, il en est de même de nos vies. Il nous est rappelé de chérir nos moments et de leur donner un sens et un but.
Commencez une discussion