Le caractère essentiel et la situation de l’élève sont les deux piliers sur lesquels repose le sujet de l’éducation et de la guidance dans toute son étendue et toute son ampleur.

Ceci car l’éducation et la guidance débutent par la purge de l’abjection [de l’élève, qui souille ses bons traits de caractère,] et la suppression de ses tendances négatives grossières.

C’est pourquoi l’éducateur ou le guide doit systématiquement veiller à évaluer de façon précise le caractère essentiel d’un élève.

Cette évaluation [d’un élève par un éducateur ou un guide] est une tâche bien plus difficile et bien plus pénible que l’évaluation d’un élève par son enseignant.

Un maître qui, dans le cadre de son enseignement, souhaite permettre à son élève d’accéder à la connaissance et à la compréhension de différents concepts doit nécessairement évaluer sa capacité et son aptitude naturelle à 1) la réflexion créative, 2) l’explication et 3) l’intégration.

C’est seulement alors que l’enseignant pourra envisager un concept sous une forme que l’élève pourra appréhender, puis déterminer les méthodes et les approches par lesquelles il pourra le lui transmettre. C’est ainsi que le maître réussira dans son enseignement, non seulement à ce que l’élève connaisse parfaitement le sujet, mais aussi – à travers cette approche structurée – à développer les capacités et les aptitudes de l’élève.

L’évaluation du caractère essentiel de l’élève, en revanche, est quelque chose de totalement différent.

Elle consiste essentiellement à mesurer : le degré de souillure par des traits de caractère négatifs, dans quelle mesure la matière l’emporte sur l’esprit, et la profondeur de son enracinement.

C’est ainsi que l’éducateur ou le guide peut percevoir le caractère essentiel de l’élève.

Pour autant, cette analyse à elle seule n’est pas encore suffisante.

Il est également nécessaire de s’intéresser à la situation d’un élève, car la situation et l’environnement sont des facteurs essentiels dans l’éducation et la guidance.

C’est uniquement à travers la perception acquise par 1) l’évaluation du caractère [de l’élève] et 2) l’attention portée à sa situation que l’éducateur ou le guide peut espérer obtenir des résultats positifs.

Le bon sens nous donne à comprendre que les êtres humains sont semblables en ce qu’ils ont tous un corps et une âme.

De plus, on ne peut pas dire qu’il y a dans l’essence de l’âme elle-même des qualités et des défauts, de sorte que l’essence de telle âme soit vertueuse et que l’essence de telle autre soit défaillante.

Il n’en est pas ainsi, car toutes les âmes, en leur quintessence, sont parfaites.

La seule distinction qui existe entre les âmes réside dans les domaines et les modalités de la manifestation de leurs forces.

C’est dans ce contexte [des différentes manifestations des forces des âmes] que l’on peut parler de différences entre les caractères essentiels des êtres humains, qu’ils soient enfants ou adultes.

Résumé

Les âmes sont foncièrement identiques ; les différences entre les caractères essentiels découlent des [différences entre les] manifestations des forces des âmes.