Tamouz est le quatrième des 12 mois du calendrier juif. Avec le mois de Tamouz commence la « saison » de l’été. Les trois mois de cette saison sont Tamouz, Av et Eloul.

Le 17ème jour de Tamouz – un jour de jeûne qui commémore le jour où les murailles de Jérusalem furent percées par les Romains (en 69 de l’ère commune) – marque le début de la période dite des « Trois Semaines ». C’est une période annuelle de deuil, lors de laquelle nous pleurons la destruction du Saint Temple et le début de notre exil actuel. Elle culmine et s’achève avec le jeûne du Neuf Av, la date à laquelle les deux Saints Temples furent incendiés (respectivement en -423 et en 69). En raison de cela et de nombreuses autres tragédies qui se sont produites tout au long de l’histoire juive pendant cette période, nous diminuons l’ampleur de notre joie pendant la période de trois semaines qui précède cette date.

Pourquoi ce deuil appuyé depuis plus de 2 000 ans ?

D.ieu est notre Père, et nous sommes Ses enfants. Et pendant la galout (l’exil), nous constituons une famille dysfonctionnelle. Nous avons été expulsés de la maison de notre Père, et notre relation est tendue. Ce n’est certainement pas la façon dont la relation devrait être – et il n’en fut pas toujours ainsi. Il fut un temps où nous étions cajolés dans l’étreinte chaleureuse de notre Père. Son amour pour nous s’est manifesté sous de nombreuses formes, telles que les miracles, les prophètes, d’abondantes bénédictions et une terre qui ruisselle de lait et de miel. Au centre de notre relation, il y avait le Saint Temple, la demeure de D.ieu, dans laquelle Il résidait littéralement parmi Son peuple et où Sa présence était tangible.

Toute la souffrance qui fut notre lot depuis le jour où le Temple fut détruit est le résultat de notre état d’exil. C’est pourquoi nous pleurons la destruction des Temples. Nous croyons d’une foi complète et prions que viendra prochainement le jour où nous reviendrons dans la maison de notre Père et ressentirons de nouveau Son amour. Nous attendons avec impatience un avenir plus brillant, dans lequel le monde atteindra la plénitude de son but et sera pénétré de paix et de bonté éternelles.

Le caractère sombre du mois de Tamouz fut pourtant renversé lorsque, à notre époque, en 1927, eut lieu le grand miracle de la libération du Rabbi précédent, Rabbi Yossef Its’hak de Loubavitch, par les mêmes éléments du régime communiste soviétique qui l’avaient arrêté et condamné à la peine capitale pour avoir dirigé un réseau clandestin de ‘hassidim dédiée à maintenir allumée la flamme du judaïsme derrière le Rideau de fer. Il dira de ce jour : « Ce n’est pas seulement moi que D.ieu a délivré le 12 Tamouz, mais également tous ceux qui aiment la Torah et observent ses commandements, et même tous ceux qui portent simplement le nom de “Juif”. »

Le 3 Tamouz qui, en 1927, marqua une étape importante dans la libération du Rabbi précédent, est aussi la « Hiloula » du Rabbi de Loubavitch, Rabbi Mena’hem Mendel Schneerson, de mémoire bénie, commémorant le jour de 1994 où il fut soustrait à nos yeux.