1. Pourim est le jour le plus joyeux de l’année

La joyeuse fête de Pourim est célébrée chaque année le 14 du mois hébreu d’Adar (fin de l’hiver/début du printemps). Pourim 2024 commence samedi soir 23 mars et continue dimanche 24 mars (dimanche soir 24 et lundi 25 mars à Jérusalem). Il commémore le salut du peuple juif dans la Perse ancienne du complot de Haman « visant à détruire, tuer et anéantir tous les Juifs, jeunes et vieux, enfants et femmes, en un seul jour ».

Lire : Qu’est-ce que Pourim ?

2. Pourim est un mot persan

Pourim signifie « sort » en ancien persan. La fête fut ainsi nommée car le maléfique Haman avait tiré au sort pour déterminer quand il mettrait son plan diabolique à exécution.

3. Mordekhaï et Esther sont les héros du jour

Mordekhaï (Mardochée) était le chef du peuple juif en Perse et Esther était sa cousine. Devenue reine de Perse contre son gré, Esther intercéda courageusement – mettant sa vie en danger – au nom de son peuple. L’histoire de leur héroïsme est consignée dans le Livre d’Esther.

Lire : L’histoire de Pourim

4. Le livre d’Esther est écrit à la main sur du parchemin

Les événements miraculeux à l’origine de la fête de Pourim sont écrits dans le rouleau de la Méguila.

À la demande d’Esther, les événements furent écrits dans un rouleau qui doit être lu chaque année à Pourim. Ce rouleau, appelé la Méguila (Livre d’Esther), fut l’un des derniers livres à avoir été canonisé dans le Tanakh. Une véritable Méguila doit être écrite par un scribe sur parchemin – un processus fastidieux qui prend plusieurs jours, voire plusieurs semaines.

Lire : La Méguila

5. Il y a quatre mitsvas de Pourim

Pourim est célébré en observant les quatre rituels suivants :

  • Entendre la lecture de la Méguila qui raconte l’histoire du miracle de Pourim. Ceci est fait une fois la veille de Pourim au soir et de nouveau le lendemain.
  • Faire des dons d’argent à au moins deux pauvres.
  • Envoyer en cadeaux deux types d’aliments à au moins une personne.
  • Faire un joyeux festin de Pourim, qui inclut souvent du vin ou d’autres boissons enivrantes.

Lire : Le Guide Pratique Complet des Lois et Coutumes de Pourim

6. Nous faisons tourner des « crécelles » à Pourim

Les crécelles font tourner des bruiteurs (des cliquets) utilisés pour noyer le nom de Haman lors de la lecture de la Méguila. Puisque chaque mot doit être entendu clairement, le lecteur répète le nom une fois le vacarme retombé. Bien que traditionnellement en bois, les crécelles peuvent être en étain, en plastique ou autre. À la rigueur, taper sur la table, taper des pieds ou secouer ses clés suffira.

Lire : La main au-dessous

7. Les gens boivent du vin à Pourim

Les sages du Talmud affirment qu’« une personne est tenue de boire à Pourim jusqu’à ce qu’elle ne sache pas la différence entre “Béni soit Mardochée” et “Maudit soit Haman” ». Évidemment, cela ne s’applique pas à quiconque pourrait tomber malade ou agir de manière inappropriée en état d’ébriété.

Lire : État d'ébriété

8. Pourim est précédé d’un jeûne

La veille de Pourim (ou le jeudi précédent, quand Pourim tombe un dimanche), il est de coutume de jeûner, pour commémorer le jeûne d’Esther et prier D.ieu de sauver Son peuple.

Lire : Le jeûne d’Esther : quoi, pourquoi et comment

9. Hamantaschen et Kreplach : gourmandises de Pourim

L’implication de D.ieu dans le miracle de Pourim fut dissimulée ; il sembla que le salut de notre peuple vint par des moyens naturels. C’est pourquoi la journée est célébrée avec des mets dont la délicieuse farce est cachée dans la pâte. Les hamantaschen (« oreilles d’Haman ») classiques sont des pâtisseries sucrées à trois branches fourrées aux graines de pavot. Les kreplach farcis à la viande sont traditionnellement cuits et servis dans une soupe au poulet lors du repas de fête. Les graines rappellent le régime végétarien d’Esther dans le palais royal, où elle mangeait secrètement casher.

10. Nous nous déguisons à Pourim

Lecture de la Méguila en déguisement.
Lecture de la Méguila en déguisement.

Il est de tradition de se déguiser à Pourim, ou de porter des masques ou d’avoir une mise quelque peu inhabituelle. Tout comme les gourmandises « cachées » mentionnées ci-dessus, beaucoup disent que se cacher dans un déguisement reflète la façon dont D.ieu a opéré derrière un manteau d’événements naturels.

Lire : Mascarade !

11. « Pourim Torah »

En accord avec l’ambiance relâchée du jour, les Juifs (en particulier les Juifs érudits) partagent leur meilleure « Pourim Torah », dans laquelle la sottise et l’érudition se mêlent en un vertigineux mélange d’exégèses pleines d’esprit (et parfois absurdes).

12. Pourim est différé un jour à Jérusalem

Pourim est observé le 14 Adar, le jour du repos des Juifs après avoir vaincu leurs ennemis au combat. Dans la capitale, Chouchane, il y avait tellement de méchants qu’il fallut une journée supplémentaire de combats pour assurer leur sécurité, de sorte qu’ils reposèrent le lendemain, le 15 Adar. Comme Chouchane était une ville fortifiée, il fut déclaré que toutes les métropoles entourées de murailles (principalement, mais pas uniquement, Jérusalem) célébrerait Pourim à cette date ultérieure. Ce second Pourim est connu sous le nom de « Chouchane Purim ».

13. Pourim tombe toujours un mois et un jour avant Pessa’h

Pourim est célébrée le 14 Adar et Pessa’h commence le 15 Nissan. Dans une année embolismique juive, il y a deux Adars, pour un total de 13 mois. Dans ces années-là, Pourim est célébré lors du second Adar, de sorte à être proche de Pessa’h. C’est ainsi que le salut miraculeux de Pourim est aussi proche que possible du miracle de l’Exode, commémoré à Pessa’h.

Lire : 12 faits sur les années embolismiques du calendrier juif

14. Staline est mort à Pourim

Une image de Joseph Staline (Photo : Wikimedia)
Une image de Joseph Staline (Photo : Wikimedia)

Au début des années 50, Joseph Staline, l’impitoyable boucher de millions d’innocents, avait des plans sanguinaires pour s’attaquer au « problème juif » en Union Soviétique. Au moment où la crise atteignait son paroxysme en 1953, il mourut... à Pourim !

Lire : La mort de Staline

15. La guerre du Golfe s’est également terminée à Pourim

En 1990, Saddam Hussein d’Irak envahit le Koweït voisin. Alors que la communauté internationale faisait pression, son armée a commencé à lancer des missiles SCUD sur Israël. Le Rabbi, Rabbi Mena’hem Mendel Schneerson, répéta à maintes reprises au peuple d’Israël qu’il serait protégé. Après que les forces dirigées par les États-Unis eurent attaqué l’Irak, elles ont rapidement remporté la victoire et les hostilités prirent fin... à Pourim !

Lire : Pourim Saddam