Par la grâce de D.ieu,
21 Chevat 5715
[13 février 1955]
Brooklyn

Au distingué ‘hassid, qu’on appelle Dr Ulman,

Salutations et bénédictions !

J’ai bien reçu votre lettre du 10/2 et j’ai été heureux d’apprendre que le docteur Zuber est prêt à vous venir en aide [...]

Je suis surpris que vous ne mentionniez pas dans votre lettre les actions positives que vous menez pour renforcer la pratique juive et la diffuser là où vous vous trouvez actuellement. En effet, l’Admour Hazaken, auteur du Tanya – à ce titre décisionnaire de la partie ésotérique de la Torah – et du Choul’hane Aroukh – à ce titre décisionnaire de la partie révélée de la Torah – enseigne à la fin du chapitre 25 du saint Tanya que toute bonne action dans ce domaine est éternelle là-haut et n’est soumise à la dimension du temps qu’ici-bas (voir ce texte). On peut déduire de cela la grandeur du mérite et de la responsabilité attachés à chacune de ces actions, y compris à celle qui nous apparaît superficiellement comme étant de moindre importance et de moindre envergure.

On peut également trouver une illustration de cela dans votre domaine d’activité, la recherche sur le cancer, D.ieu nous en préserve : au départ de cette maladie, une cellule unique se développe de façon anormale, et si ce développement n’est pas entravé, celui-ci apporte la destruction à tout le groupe dont elle fait partie. Or, s’il en est ainsi dans le domaine négatif, combien plus est-ce le cas dans le domaine positif : lorsqu’une personne décide de faire en sorte qu’une « cellule unique » croisse et se développe de façon surnaturelle mais dans un sens positif, cette action recèle en potentiel la réussite de tout le groupe dont cette cellule fait partie. Il est certainement inutile de vous expliquer cela davantage – à vous qui êtes chercheur dans ce domaine.

Je viens de recevoir le périodique et je vous en remercie.

Avec ma bénédiction de réussite et dans l’attente de vos bonnes nouvelles,

Iguerot Kodech vol. 10, p. 332 – lettre 3290