Quant à moi, quand je revins de Padan, Rachel mourut auprès de moi au pays de Canaan, lorsqu’une kibra de pays me séparait encore d’Ephrath ; Je l’inhumai là sur le chemin d’Ephrath qui est Beth-Lé'hem.
Genèse 48, 7
Ainsi a parlé l'Éternel : Une voix a retenti à Rama, une voix plaintive, d'amers sanglots. C'est Rachel qui pleure ses enfants, qui ne veut pas se laisser consoler de ses fils perdus ! Or, dit l'Éternel, que ta voix cesse de gémir et tes yeux de pleurer, car il y aura une compensation à tes efforts, dit l'Éternel, ils reviendront du pays de l'ennemi. Oui, il y a de l'espoir pour ton avenir, dit l'Éternel : tes enfants rentreront dans leur pays.
Jérémie 31, 14-16
Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi le judaïsme est transmis par la mère ? (Selon la Torah, on est juif parce que l’on est né d’une mère juive – ou que l'on s’est converti selon la halakha, la loi juive.)
Puisque nous y sommes, pourquoi l’homme a-t-il plus de commandements que la femme ? (Bien qu’elle puisse les accomplir, la femme est dispensée des mitsvot positives – « tu feras » – liées à une période particulière, comme le Loulav à Souccot, etc.)
Et, tant qu’à faire, pourquoi l’homme remercie de ne pas avoir été créé femme, alors que la femme remercie D.ieu de l’avoir faite « selon Sa volonté » ? (Dans les bénédictions du matin.)
La raison en est que le rôle de l’homme et celui de la femme sont intrinsèquement différents :
L’homme doit rechercher et créer en lui la plénitude spirituelle, il doit donc s’investir dans l’étude de la Torah, dans le « service du cœur » de la prière, dans de nombreux commandements qui lui permettront de trouver D.ieu dans sa relation avec le monde, comme l’enseignent les Proverbes : « Dans toutes tes voies, connais-Le. »1
La femme a une tâche plus grande encore : celle de veiller à la prochaine génération. Elle n’a pas besoin de « chercher » D.ieu, Il est devant elle, résidant dans le cœur de chacun de ses enfants. Son abnégation innée et absolue pour leur bien la place au-dessus du combat pour acquérir la matérialité de ce monde à la sainteté. Ainsi, de par son sens du sacrifice de soi, elle est véritablement « selon Sa volonté », à l'image même de la sainteté, de cette sainteté qu'elle s'attache à nourrir et préserver ; cet effacement permet à l’âme juive de briller en elle, bien plus que chez son mari, et, à travers elle, de passer à sa descendance.2
Ainsi fut notre mère Rachel, l’archétype de la femme juive. Elle qui accepta de ne pas reposer auprès de Jacob à Hébron pour être enterrée sur le bord de la route, à Beth-Lé'hem, afin de venir en aide à ses enfants lorsqu’ils partiraient en captivité. C’est par son mérite que la promesse divine fut émise : « Tes enfants rentreront dans leur pays ».
Nos Sages ont dit : « C’est par le mérite des femmes vertueuses de leur génération que nos ancêtres sont sortis d’Égypte. »3 Ce à quoi le Rabbi de Loubavitch ajoute : « C’est par le mérite des femmes vertueuses de notre génération que viendra le Machia’h »,4 très prochainement.
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