Un Sim’hat Torah, Rabbi Israël Baal Chem Tov dit à ses disciples :

À Sim’hat Torah, tout le monde se lève un peu plus tard que d’habitude, à cause des hakafot et des festivités de la nuit précédente. Les anges célestes, cependant, ne disent pas le’haïm à Sim’hat Torah, et ils se sont levés pour les prières du matin à l’heure habituelle. Mais les anges se sont retrouvés sans rien avoir à faire : comme nous le dit le Talmud, les anges ne peuvent pas chanter les louanges de D.ieu dans les cieux avant qu’Israël ne chante les louanges de D.ieu sur la terre. Ils ont donc décidé de faire le ménage au paradis entre-temps.

Ils ont trouvé le paradis jonché d’objets étranges : des savates déchirées et des talons cassés. Les anges sont habitués à y trouver des tsitsit, des téfilines et d’autres choses similaires, mais ils n’y avaient jamais rencontré de tels objets. Ils décidèrent de demander à l’ange Michael, l’avocat du peuple juif, s’il savait de quoi il s’agissait.

« Oui, reconnut Michael, c’est ma marchandise. Ce sont les restes des hakafot de la nuit dernière, pendant lesquelles les Juifs ont dansé avec la Torah. » Michael se mit à trier les chaussures déchirées par communautés : celles-ci sont de Kaminkeh, celles-là de Mézeritch, etc.

« L’archange Métat, se vanta Michael, se référant à l’ange le plus prestigieux de la cour céleste, confectionne des couronnes pour D.ieu à partir des prières d’Israël. Aujourd’hui, ces chaussures déchirées constitueront une couronne encore plus glorieuse pour le Tout-Puissant. »