Chers lecteurs,

Qui a dit que le peuple juif est la conscience morale du monde ?

Non, ce n’est pas un grand prophète juif, ni un juste non-juif qui admire le peuple juif. Ces mots ne sont attribués à personne d’autre qu’Adolf Hitler, puisse son nom être effacé.

Dans les mots d’Hitler, « la conscience est une invention juive ; C’est une tache comme la circoncision. »

Il a également dit : « Si un seul petit garçon juif survit, même sans aucune éducation juive, sans aucune synagogue ni aucune école hébraïque, le judaïsme n’en habitera pas moins son âme. Même s’il n’y avait jamais eu de synagogue ou d’école juive ou d’Ancien Testament, l’esprit juif continuerait d’exister et d’exercer son influence. Il en a été ainsi depuis les origines, et il n’est pas un Juif, pas un seul, qui ne le personnifie pas. » (Hitler’s Apocalypse)

Pour Hitler, avoir une conscience morale était répugnant et méprisable ; les scrupules pourraient empêcher un individu d’assouvir ses désirs personnels. De manière incroyable, Hitler avait compris, lui aussi, que chaque âme juive possède intrinsèquement un tel esprit éthique.

Dans la lecture de la Torah de cette semaine, le premier Juif et l’ancêtre de notre peuple, Abraham, nous est présenté. Abraham est appelé Ivri, un Hébreu, et le nom est resté pour ses descendants. Sur un plan simple, il s’appelait Ivri car géographiquement il venait de ever hanahar, « l’autre rive du fleuve ». Sur un plan plus profond, il se tenait « de l’autre côté » du monde dans ses principes et sa position morale. Dans un monde sombre et décadent, il fit rayonner la lumière du monothéisme et de la clarté morale divine.

« Vous serez pour moi un royaume de prêtres, une nation sainte » (Exode 19, 6). D.ieu a confié au peuple juif le devoir d’être « une lumière pour les nations » (Isaïe 42, 6).

C’est là un rôle qui est non seulement ardu, mais qui a aussi engendré une véritable jalousie ainsi que la haine la plus profonde et la plus vile. La plupart de l’humanité préfèrerait céder au statu quo en vigueur et à la pression sociale, plutôt que de s’en écarter.

Abraham, lui aussi, aurait pu facilement choisir de suivre la norme ; mais, il suivit son âme. En conséquence de cela, il fut jeté dans une fournaise, expulsé de chez lui, mis à l’épreuve à de nombreuses reprises, et ne dut sa survie qu’à des miracles. Pourtant, il continua de tenir fermement à ce qu’il savait être la vérité.

Et il a transmis cet héritage à ses descendants.

Tout au long de notre vie, nous avons-nous aussi des choix à faire : suivre la marée ou nager à contre-courant, se satisfaire du statu quo ou améliorer notre monde à travers un service spirituel élevé ou un code moral supérieur, ou en allant à la rencontre des autres pour les aider. Tout au long de l’histoire, les descendants d’Abraham ont fait des contributions disproportionnées dans tous ces domaines.

Nos plus grands contempteurs se sont rendu compte que tel était notre destin. Ils ont également réalisé que ce désir de faire de notre monde une demeure pour D.ieu est inhérent à notre âme juive.

Au sein de chacun de nous.

Chana Weisberg,
Rédactrice en chef, TheJewishWoman.org