Chers Papa et Maman,

1. J’ai besoin de savoir avec certitude que vous m’aimez.

Quand vous me dites que vous m’aimez, je me sens en sécurité. Quand vous me montrez que vous m’aimez, j’acquiers de la confiance.

Je me sens aimé quand vous m’accordez votre attention. Quand je rentre de l’école et que je vois que vous ne répondez pas au téléphone parce vous passez du temps avec moi, je me sens spécial. Je vois que je suis plus important pour vous que d’autres personnes et d’autres choses.

Quand vous me dites : « J’ai fait tes biscuits préférés », « J’ai fait le dîner que tu aimes », « J’ai vu ce pull dans le magasin, et c’est ta couleur préférée, alors je te l’ai acheté », je sais que je suis aimé et je ressens que je suis digne d’être aimé. Cela me donne plus de confiance pour affronter le monde.


2. Vous êtes le fondement de ma vie.

Je tiens à vous donner satisfaction et à vous rendre fier. S’il vous plaît, dites-moi aussi souvent que possible quand c’est le cas.

Je me sens bien quand je sais que vous aimez ce que je fais.


3. J’adore quand vous réservez du temps pour me le consacrer.

Nous pouvons aller manger une pizza une fois par mois, ou vous pouvez me faire un câlin dans mon lit pendant quelques minutes chaque soir (si cela convient à mon âge). Même si je sais que vous devez aussi prendre soin de mes frères et sœurs, il y a tellement de façons dont vous pouvez faire en sorte que je me sente spécial.


4. J’ai besoin que tu m’écoutes.

L’école, les devoirs et les interactions sociales peuvent être tellement stressants pour moi que je sens que le monde explose. Quand je rentre à la maison, s’il vous plaît écoutez-moi de manière ouverte et sans me juger. Si l’enseignant est injuste, je n’ai pas besoin que vous le condamniez (ce serait préjudiciable). J’ai besoin de votre empathie et de votre soutien.

Si j’étais en faute, s’il vous plaît ne me blâmez pas. Je me sens déjà assez mal. Aidez-moi à apprendre en me demandant : « Que penses-tu que tu aurais pu faire mieux ? », et « Comment penses-tu que tu peux arranger les choses maintenant ? »


5. Quand vous me criez dessus, mon monde s’écroule.

J’ai peur. Ma seule pensée est : « Je veux que ça s’arrête. » Je ne peux pas apprendre quoi que ce soit, je suis terrorisé.


6. Je regarde la façon dont vous vous traitez l’un l’autre.

Lorsque vous vous disputez tous les deux, je crains que vous en veniez à vous séparer, ou qu’il puisse arriver quelque chose d’effrayant.

Lorsque vous vous respectez l’un l’autre, j’apprends à vous respecter. Quand je vous vois résoudre les conflits d’une manière amicale et attentionnée, j’apprends à être altruiste et attentionné. J’apprends qu’il est possible de résoudre les conflits sans colère.


7. Ne me désorientez pas.

Suis-je un trésor ou un fardeau ? Parfois, vous dites que vous m’aimez et parfois vous dites que je vous rends fou. Alors je me demande si vous êtes heureux que je sois né...


8. Soyez patient avec moi.

Bien sûr que je suis imparfait ! Je suis récemment venu au monde avec une bonne part de mauvaises midot (traits de personnalité). J’ai besoin d’apprendre, de grandir et de surmonter le négatif. S’il vous plaît, aidez-moi en soulignant le bon en moi. Montrez-moi, d’une manière affectueuse, comment je suis censé agir. S’il vous plaît, soyez patient et restez ceux qui sont adultes dans cette relation.

S’il vous plaît, rappelez-vous combien il est difficile de changer. Aidez-moi à travailler sur une chose à la fois. Je ne peux pas corriger tous mes défauts en même temps.

Et si je suis en révolte, s’il vous plaît, enquêtez ; il se peut que quelque chose me tracasse.


9. S’il vous plaît, ne me rabaissez et ne m’insultez pas.

Lorsque vous le faites, je vous crois !

Si vous me traitez de sale gosse, de brute, de ‘houtspadik, de stupide... Je risque en grandissant d’en venir à correspondre exactement à cette description.


10. Faites-moi me sentir suffisamment en sécurité pour faire des erreurs.

S’il vous plaît, ne vous énervez pas quand je renverse/casse quelque chose par accident. La maladresse n’est pas un péché. Comme ça, je ne deviendrai pas un perfectionniste maladif, terrorisé à l’idée de faire un faux mouvement.

Nous faisons tous des erreurs. Les gens intelligents apprennent de leurs erreurs et essayent de ne pas les répéter.


11. J’ai besoin de cohérence dans mon monde.

Lorsque vous appliquez toujours les mêmes règles, la vie est plus prévisible.

Je me sens plus en sécurité en sachant qu’il y a un adulte qui prend soin de moi.


12. Vous pouvez seulement exiger de moi ce que vous faites vous-même.

Les sermons ne m’apprennent rien, et les punitions suscitent en moi plein de ressentiment. Je suis constamment en train de vous observer et d’absorber ce qui émane de vous, donc si vous me témoignez amour et bonté, je veux être comme vous. Ainsi, si je fais quelque chose de mal, vous pouvez m’en parler et m’expliquer la bonne façon de faire les choses.

Je n’agirai peut-être pas toujours selon vos paroles ; il est plus probable que je parlerai comme vous parlez et que j’agirai comme vous agissez.

Avec amour,

Votre enfant

Cet article est basé sur : Likoutei Si’hot vol. 27, p. 158 ; Rambam, Hilkhot Deot chap. 2-6 ; Iguerot Kodech du Rabbi Rayats vol. 4, p. 302-3 ; Klalei ha’Hinoukh vehaHadrakhah ; et Pirkei Avot 4:12.