Sujet : Pourquoi le rayonnement des Treize Attributs de Miséricorde pendant le mois d’Eloul n’en fait-il pas un temps sacré de « Yom Tov » ?
אֲנִי לְדוֹדִי וְדוֹדִי לִי, רָאשֵׁי תֵּבוֹת אֱלוּל.
Le Cantique des Cantiques (« Chir HaChirim ») est un long poème qui représente allégoriquement la relation entre D.ieu et Knesset Yisrael1 comme celle qui unit deux jeunes époux profondément épris l’un de l’autre, D.ieu étant le mari et Israël, l’épousée. À mesure qu’il décrit le puissant amour et l’attachement intrinsèque qui unissent D.ieu et Son peuple, ce texte nous guide sur le chemin du service de D.ieu et de la réalisation de cette union en développant métaphoriquement les sujets de la crainte de D.ieu et de l’acceptation de Sa royauté.2
Deux versets en particulier expriment les deux modalités de cette relation, c’est-à-dire du service de D.ieu du Juif, qui le relie à son Créateur. Ce sont :
- Ani leDodi veDodi li, « Je suis à mon Bien-aimé et mon Bien-aimé est à moi »3
et
- Dodi li vaani lo, « Mon Bien-aimé est à moi et moi je suis à Lui ».4
Or, c’est précisément le premier verset qui est un acrostiche du mot « Eloul »,5 qui est le mois du calendrier hébraïque qui précède Roch Hachana.
וְהָעִנְיָן כִּי בֶּאֱלוּל מַתְחִיל בְּחִינַת אֲנִי לְדוֹדִי דְּהַיְנוּ בְּחִינַת אִתְעָרוּתָא דִּלְתַתָּא
En effet, c’est avec le mois d’Eloul que débute le service de D.ieu ayant pour forme « Je suis à mon Bien-aimé » dans lequel l’homme entreprend de se rapprocher de D.ieu, ce que le Zohar appelle en araméen itarouta diletata, c’est-à-dire le « réveil d’en bas », alors que « mon Bien-aimé est à moi » désigne l’initiative de D.ieu de Se rapprocher de l’homme, appelée dans le Zohar itarouta dileeila, « le réveil d’En-haut »,
– Ces deux versets désignent ainsi deux modalités du service divin : « Je suis à mon Bien-aimé et mon Bien-aimé est à moi » est lorsque l’homme fait le premier pas vers D.ieu et qu’il en résulte, selon le principe « mesure pour mesure », que D.ieu se rapproche de lui (comme le dit le Talmud (Yoma 39a) : « Lorsque l’homme se sanctifie en bas, il est sanctifié d’En-haut. ») ; « Mon Bien-aimé est à moi et je suis à Lui » est lorsque D.ieu prend l’initiative de Se rapprocher de l’homme, ce qui motive l’homme à se rapprocher de Lui à son tour.6 Eloul étant le mois de la téchouva, dans lequel l’homme effectue un « retour » vers D.ieu, il est donc désigné par les termes « Je suis à mon Bien-aimé » –
עַד רֹאשׁ הַשָּׁנָה וְיוֹם הַכִּפּוּרִים שֶׁהֵם בְּחִינַת הַמְשָׁכַת אֱלֹהוּתוֹ יִתְבָּרַךְ לְמַטָּה בִּבְחִינַת הִתְגַּלּוּת,
jusqu’à ce qu’à travers le « réveil d’en bas », l’effort de l’homme, pendant le mois d’Eloul, nous méritions qu’à Roch Hachana et Yom Kippour se réalise la seconde partie du verset, « mon Bien-aimé est à moi », c’est-à-dire que D.ieu se révèle à nous, car ces jours sont des moments où la Divinité descend se révéler ici-bas, dans nos âmes, de façon manifeste,7
כְּמוֹ שֶׁכָּתוּב: "שְׂמֹאלוֹ תַּחַת לְרֹאשִׁי וִימִינוֹ תְּחַבְּקֵנִי",
En effet, les fêtes du mois de Tichri, se répartissent en deux périodes, tel que l’exprime le verset : « Sa main gauche est sous ma tête et Sa main droite m’étreint »8 : la période des Jours Solennels que sont Roch Hachana et Yom Kippour est exprimée par « Sa main gauche est sous ma tête », et celle de la joyeuse fête de Souccot est exprimée par « Sa main droite m’étreint ».
שֶׁמֵּרֹאשׁ הַשָּׁנָה עַד יוֹם הַכִּפּוּרִים הוּא בְּחִינַת שְׂמֹאלוֹ, בְּחִינַת יִרְאָה, לְפִי שֶׁאָז הוּא זְמַן הִתְגַּלּוּת מַלְכוּתוֹ יִתְבָּרֵךְ.
La période de Roch Hachana à Yom Kippour est en effet celle où D.ieu exprime l’attribut désigné comme étant « Sa gauche », qui suscite la crainte de l’homme, car c’est le temps de la révélation et de la manifestation de Sa royauté dans les mondes supérieurs comme dans notre monde. En effet, lorsque l’homme ressent que D.ieu règne sur tout l’univers, il est plus facile pour lui d’éveiller en soi un sentiment de déférence et de crainte à Son égard.
וְלָכֵן קוֹרְאִין לוֹ הַמֶּלֶךְ כִּי "מַלְכוּתְךָ מַלְכוּת כׇּל עֹלָמִים", פֵּרוּשׁ: שֶׁאֲפִלּוּ בָּעוֹלָמוֹת הַנֶּעֱלָמִים תִּפֹּל עֲלֵיהֶם אֵימַת הַמֶּלֶךְ וּפַחֲדוֹ.
C’est ainsi que dans les prières de Roch Hachana et des Dix Jours de Techouva, nous appelons D.ieu « le Roi », car il est alors révélé que « Ta royauté est la royauté de tous les mondes »,9 c’est-à-dire que la révélation de la royauté divine s’effectue dans l’ensemble des mondes, ce qui signifie que même dans les mondes les plus élevés qui, du fait de leur éloignement vis-à-vis de nous, sont appelés « les mondes les plus occultes », s’étend la crainte du Roi.
וּמִזֶּה נִמְשַׁךְ גַּם לְמַטָּה עַל כְּלָלוּת נְשָׁמוֹת יִשְׂרָאֵל לְקַבֵּל עֹל מַלְכוּת שָׁמַיִם עֲלֵיהֶם, וְתִהְיֶה יִרְאָתוֹ עַל פְּנֵיהֶם כָּל הַשָּׁנָה
Cette manifestation de la royauté divine dans les mondes supérieurs suscite la crainte de D.ieu chez les créatures spirituelles – âmes et anges – qui y évoluent, et cela se propage également ici-bas, sur l’ensemble des âmes d’Israël telles qu’elles évoluent dans notre monde, de sorte qu’elles acceptent le joug de la royauté céleste10 et cette révélation à Roch Hachana et Yom Kippour a pour effet de graver durablement dans leurs cœurs la crainte de D.ieu, de sorte qu’elles auront toujours la force d’accepter la royauté divine et éprouveront ainsi la crainte de D.ieu tout au long de l’année.11
כִּי יִרְאַת ה' וְאַהֲבָתוֹ אֵינוֹ עֲשׂוּיָה וְנָטוּעַ בְּלֵב הָאָדָם מִכֹּחַ עַצְמוֹ
De fait, le fonctionnement de l’être humain est tel qu’il ne peut concevoir de l’amour ou de la crainte vis-à-vis de quelque chose que s’il a pleinement conscience de cette chose, soit qu’il la perçoive physiquement, soit qu’elle lui apparaisse mentalement aussi évidente que s’il la voyait de ses yeux. C’est cette perception qui le pousse à se rapprocher de cette chose (c’est-à-dire à l’aimer) ou à s’en éloigner (c’est-à-dire à la craindre). En revanche, lorsque quelque chose ne fait pas partie de « l’univers » d’une personne, elle ne concevra pas de sentiment véritable à son égard, quand bien même méditerait-elle sur ses qualités.
Il en est de même dans le cadre du service divin : la crainte de D.ieu, comme Son amour, ne peut se concevoir de façon authentique et s’implanter dans le cœur de l’homme de façon pérenne par ses propres forces, à travers sa propre méditation, car le divin échappe par définition à la perception humaine.
כִּי אִם מִכֹּחַ הַהֶאָרָה הַנִּמְשָׁךְ עָלָיו מִלְּמַעְלָה בְּעֵת וּזְמַן הִתְגַּלּוּתוֹ, דְּהַיְנוּ בְּרֹאשׁ הַשָּׁנָה בְּחִינַת יִרְאָה כוּ', וְזֶהוּ בְּחִינַת "וְדוֹדִי לִי".
Dès lors, c’est seulement par la force du rayonnement divin qui s’étend d’En-haut sur lui dans son âme et dans son esprit dans la période favorable (« èt ratsone ») où D.ieu se révèle, c’est-à-dire à Roch Hachana où la révélation de la royauté divine suscite chez l’homme la crainte, etc. C’est cette révélation « d’En-haut », qui constitue « le rapprochement de D.ieu vers l’homme », qu’expriment les termes du verset : « Mon Bien-aimé est à moi ».
רַק שֶׁצָּרִיךְ תְּחִלָּה לְעוֹרֵר אֶת הָאַהֲבָה וְיִרְאָה עַל יְדֵי אִתְעָרוּתָא דִּלְתַתָּא שֶׁהִיא בֶּאֱלוּל.
Toutefois, pour que cette révélation divine permette à l’homme de changer réellement et de manière durable, il est indispensable de s’y préparer en s’efforçant de susciter au préalable en soi l’amour et la crainte de D.ieu de sa propre initiative, à travers un travail volontaire de raffinement personnel que le Zohar appelle le « réveil d’en bas » et qui s’effectue au mois d’Eloul. C’est seulement en faisant de soi un réceptacle (« keli ») approprié pour la révélation divine que celle-ci pourra pénétrer au plus profond de l’homme et s’unifier avec lui de manière à installer un changement permanent. Mais, en l’absence d’une telle préparation, même un éveil spirituel suscité par la révélation divine en un moment propice n’aura pas de caractère durable et constant.
Le travail sur soi au cours du mois d’Eloul est donc fondamental. Car, même si l’amour et la crainte de D.ieu que l’on parvient à concevoir par ses propres efforts sont par essence limités et manquent d’authenticité, étant le produit d’efforts humains, ce « réveil d’en bas » fait de l’homme un réceptacle approprié pour la révélation divine du mois de Tichri qui, elle, a le pouvoir d’implanter l’amour et la crainte de D.ieu dans le cœur de l’homme pour toute l’année.12
Toutefois, ce qui précède suscite une question :
וְהִנֵּה נוֹדַע שֶׁבֶּאֱלוּל הוּא זְמַן הִתְגַּלּוּת י"ג מִדּוֹת הָרַחֲמִים,
Or, il est connu que le mois d’Eloul est une période de révélation des Treize Attributs divins de Miséricorde, ce qui constitue un rapprochement de D.ieu vers l’homme, effet de Sa bonté et de Sa miséricorde. Ceci semble contredire ce qui précède, à savoir qu’Eloul est le temps du travail de l’homme sur lui-même et de sa propre initiative (un « réveil d’en bas », exprimé par les mots « je suis à mon Bien-aimé »), et non celui de la révélation divine qui doit avoir lieu en Tichri.
וּלְהָבִין זֶה כִּי לָמָּה הַם יְמוֹת הַחוֹל וְאֵינָם יוֹם טוֹב כְּמוֹ שַׁבָּתוֹת וְיוֹם טוֹב שֶׁבָּהֶם הִתְגַּלּוּת אֱלָהוּת בְּחִינַת הֶאָרַת אֱלֹהוּתוֹ יִתְבָּרֵךְ
Pour comprendre cela, il est nécessaire de s’interroger au préalable sur un autre point : dans la mesure où les jours d’Eloul constituent un moment propice (« èt ratsone ») si élevé qu’ils sont marqués par la révélation des Treize Attributs de Miséricorde, pourquoi sont-ils des jours ordinaires (des jours de « ‘hol ») et non des jours saints comme le Chabbat et les jours de Fêtes lors desquels il y a un surcroit de révélation divine. La sainteté du Chabbat et des jours de Fêtes est en effet due au fait que ce sont des jours où la Divinité rayonne, ce qui entraîne qu’il est interdit d’y effectuer des travaux et des tâches profanes (« ouvdine de’hol »), incompatibles avec la réception de cette haute révélation divine.
וּבִפְרָט בְּעֵת וּזְמַן י"ג מִדּוֹת שֶׁהֵם הֶאָרַת הָעֶלְיוֹנוֹת מְאֹד וְהֵם מִתְגַּלִּים בְּיוֹם הַכִּפּוּרִים
En particulier s’agissant d’un moment où s’opère la révélation des Treize Attributs de Miséricorde, qui sont un rayonnement extrêmement élevé, plus encore que celui du Chabbat et des jours de Fêtes, qui ne se révèlent que le jour de Kippour qui est de ce fait le jour le plus saint de l’année. Comment est-il possible, dans ce cas, que les jours d’Eloul soient marqués par la révélation des Treize Attributs de Miséricorde tout en demeurant des jours ordinaires ?
וּבְּוַדַּאי יֵשׁ הֶפְרֵשׁ גָּדוֹל בֵּין יוֹם הַכִּפּוּרִים וּבֵין אֱלוּל.
Force est donc de conclure qu’il y a certainement une différence importante entre la façon dont les Treize Attributs de Miséricorde se révèlent à Yom Kippour et pendant Eloul.
אַךְ הִנֵּה יוּבַן עַל פִּי מָשָׁל לְמֶלֶךְ שֶׁקֹּדֶם בּוֹאוֹ לָעִיר יוֹצְאִין אַנְשֵׁי הָעִיר לִקְרָאתוֹ וּמְקַבְּלִין פָּנָיו בַּשָּׂדֶה
Ce sujet de la nature spécifique des jours d’Eloul, qui est de concilier un caractère ordinaire (« ‘hol ») avec le plus haut degré de révélation divine, celui des Treize Attributs de Miséricorde, pourra être compris au moyen d’une parabole : un roi en voyage se dirige vers la ville. Avant qu’il n’arrive à la ville, tous les gens de la ville sortent à sa rencontre et l’accueillent dans la campagne.13
וְאָז רַשָּׁאִין כָּל מִי שֶׁרוֹצֶה לָצֵאת לְהַקְבִּיל פָּנָיו הוּא מְקַבֵּל אֶת כֻּלָּם בְּסֵבֶר פָּנִים יָפוֹת וּמַרְאֶה פָּנִים שׂוֹחֲקוֹת לְכֻלָּם.
À ce moment, dans cette situation privilégiée, tous ceux qui le désirent ont la permission de sortir pour aller l’accueillir, et lui les reçoit tous avec un visage bienveillant et montre à tous un visage souriant. Cette situation, où le roi permet à son peuple – toutes les couches du peuple – de l’approcher et de le rencontrer de façon informelle est tout à fait exceptionnelle.
וּבְלֶכְתּוֹ הָעִירָה הָרֵי הֵם הוֹלְכִים אַחֲרָיו.
Et lorsqu’il s’en va vers la ville, tous le suivent et pénètrent dans la ville à sa suite.
וְאַחַר כָּךְ בְּבוֹאוֹ לְהֵיכָל מַלְכוּתוֹ אֵין נִכְנָסִים כִּי אִם בִּרְשׁוּת, וְאַף גַּם זֹאת הַמֻּבְחָרִים שֶׁבָּעַם וִיחִידֵי סְגֻלָּה.
Et ensuite, une fois le roi parvenu à son palais royal, ne peuvent y pénétrer que ceux qui en ont reçu la permission, et même ceci ne concerne que des personnes de haut rang au sein du peuple et des individus spéciaux. La situation exceptionnelle qui prévalait dans les champs est désormais révolue, et le commun du peuple n’a plus accès au roi.
וְכָךְ הָעִנְיָן עַל דֶּרֶךְ מָשָׁל בְּחֹדֶשׁ אֱלוּל יוֹצְאִין לְהַקְבִּיל אוֹר פָּנָיו יִתְבָּרֵךְ בַּשָּׂדֶה.
Cette parabole représente ce qui se passe au mois d’Eloul : tout comme, en temps normal, un roi est inaccessible aux gens du peuple et c’est seulement lorsqu’il décide de leur permettre de l’approcher quand il se trouve « dans le champ » que ceux-ci ont la possibilité de le faire, ainsi D.ieu se rend-Il « présent » en faisant rayonner sur nos âmes les Treize Attributs de Miséricorde, donnant ainsi à tous les Juifs, même ceux qui sont très éloignés de Lui, les forces de se rapprocher de Lui à travers le travail sur soi d’Eloul (exprimé par « Je suis à mon Bien-aimé »).
Dans cette allégorie, la « ville », lieu civilisé où tout reflète la loi du roi, représente le monde tel qu’il est structuré et régi par la volonté divine. Le « champ », à l’inverse, représente la vie humaine telle qu’elle se déroule en dehors du domaine de la volonté divine. En Eloul, D.ieu « descend » ainsi se révéler à nous tels que nous nous trouvons « dans le champ », c’est-à-dire loin de Lui, embourbés dans des comportements étrangers à Sa volonté.14 Cette présence à elle seule nous donne les forces de « lever la tête », de nous extraire de nos habitudes et de nous rappeler que nous sommes en réalité des « gens de la ville » qui se sont égarés dans les « champs » et que nous n’avons rien à faire ici. C’est pourquoi il nous revient de saisir cette opportunité et de sortir de nos habitudes et d’accueillir le rayonnement du visage de D.ieu « dans le champ », au sein de notre quotidien, en travaillant sur nous-mêmes pour nous améliorer.
Ainsi, les jours du mois d’Eloul sont des jours ordinaires et non des jours de Fête, car, tout comme le roi en visite dans les champs met volontairement de côté le protocole, revêt des habits simples, etc, justement pour permettre aux gens simples de l’approcher, D.ieu ne manifeste pas en ces jours Sa sainteté de façon révélée, mais la dissimule dans les « habits simples » des jours ordinaires, de sorte que les activités profanes ne soient pas incompatibles avec elle.
Cependant, même « revêtu » dans les habits du quotidien, ce rayonnement divin suscite un éveil dans les âmes juives, mêmes celles de ceux qui se sont le plus éloigné de D.ieu et sont devenus persuadés qu’ils sont des « hommes des champs », étrangers aux « us de la ville », c’est-à-dire à la volonté divine..
Ceci permet de répondre à la question posée au début : pourquoi le rayonnement des Treize Attributs de Miséricorde au mois d’Eloul n’est-il pas contradictoire avec l’objet de ce mois dont l’objet est « Je suis à mon Bien-aimé », le travail sur soi de l’homme, de sa propre initiative et avec ses propres forces, pour se rapprocher de D.ieu ?
La réponse est qu’il n’y a pas de contradiction parce qu’il n’y a pas en Eloul une révélation divine manifeste qui puisse susciter un véritable réveil chez l’homme, mais seulement un « rayonnement » qui ne fait que « donner des forces » et « assister » l’homme dans son travail personnel qui consiste à se motiver soi-même pour se rapprocher de D.ieu.
Tel est donc l’objet du mois d’Eloul, (conformément à son acrostiche : « Je suis à mon Bien-aimé et mon Bien-aimé est à moi ») : le « réveil d’en bas », c’est-à-dire le réveil spirituel et le travail sur soi de ses propres forces.
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