Par la grâce de D.ieu
Brooklyn, N.Y.

Salut et Bénédiction !

... Le fondateur du mouvement ‘Habad, le « Vieux Rabbi », Rabbi Chnéour Zalman de Lyadi, auteur du Tanya et du Choul’hane Aroukh (du Rav), partageait sa maison avec son fils aîné marié, le Rabbi Dov Ber (qui lui succéda plus tard en tant que « Mitteler Rebbe »).

Rabbi Dov Ber était connu pour sa puissance de concentration hors du commun. Quand il était plongé dans l’étude ou la prière, il était totalement inconscient de ce qu’il y avait autour de lui.

Il arriva qu’un jour où Rabbi Dov Ber était ainsi absorbé, son bébé qui dormait non loin tomba de son berceau et se mit à pleurer. Rabbi Dov Ber n’entendit pas les cris du bébé.

Le grand-père de l’enfant, le « Vieux Rabbi », qui était dans son bureau à l’étage supérieur, également plongé dans son étude, entendit les cris du bébé. Il interrompit son étude, descendit, releva le nourrisson, l’apaisa et le replaça dans son berceau. De tout cela, le père de l’enfant était demeuré prafaitement inconscient.

Par la suite, le « Vieux Rabbi » réprimanda son fils : « Quel que soit le degré d’investissement que l’on puisse avoir dans la plus noble des occupations, il ne faut jamais rester insensible au cri d’un enfant. »

Cette histoire nous est transmise de génération en génération pour le message imprescriptible qu’elle véhicule. De fait, elle en est venue à caractériser l’un des principes fondamentaux du mouvement Habad-Loubavitch : entendre le pleur d’un enfant.

L’« enfant » peut être un enfant en âge, c’est-à-dire un enfant ou un adolescent juif, garçon ou fille, fréquentant l’école publique, tombé du « berceau » de la religion, du patrimoine et du mode de vie juifs.

Ou ce peut-être un adulte en âge, mais encore un « enfant » au regard de la connaissance et de l’expérience de la religion, du patrimoine et du mode de vie juifs, comme le sont tant d’étudiants juifs sur les campus des universités, ou d’autres couches socioprofessionnelles.

Les âmes de ces « enfants » juifs crient dans l’angoisse, car ils vivent dans un vide spirituel. Ils crient leur appel pour qu’une main vienne les guider et leur redonner la sécurité, la chaleur et le réconfort de leur foi, et donne un sens à leur vie creuses, qu’ils en soient conscients ou qu’ils le ressentent seulement dans leur subconscient.

Nous devons entendre leur cri, quel que soit notre degré d’investissement dans quelque noble occupation que ce soit, car les aider à retourner dans leur « berceau » juif est prioritaire sur tout le reste.

L’humanité dans son ensemble semble elle aussi être tombée de son « berceau », criant dans la peur de l’autodestruction nucléaire, menacée d’être engloutie par les forces obscures de l’impiété et de la démoralisation. Seul un retour à D.ieu et aux lois divines de justice et de moralité peut rétablir la paix et la sécurité à l’espèce humaine.

Personne ne doit être tellement absorbé en soi-même au point de rester insensible à la situation autour de soi. Chacun peut faire quelque chose à sa manière, en commençant par soi-même, sa famille et son voisinage. En dernière analyse, le monde entier est comme un organisme qui, s’il est malade dans l’un de ses organes ou l’un de ses membres, est malade partout ; dès lors, contribuer à la salubrité d’une partie contribue au bien-être de l’ensemble.

(Extrait, Secrétariat)