Question :
Cher Rabbin, croyez-vous sincèrement qu’appuyer sur un bouton pour traverser la rue soit considéré comme accomplir un travail le jour du Chabbat ? Cela ne me semble pas si fatigant...
Réponse :
Ce n’est pas le travail fatigant qui est interdit le Chabbat, mais le travail créatif.
Au cours de la semaine de travail, nous nous efforçons de faire du monde un endroit meilleur, plus sûr et plus confortable. Nous employons notre ingéniosité humaine à inventer, construire, développer et améliorer le monde qui nous entoure. Mais le septième jour nous prenons du recul en nous-mêmes. Nous marquons une pause dans notre entreprise de changer le monde et apprécions la beauté innée du monde que D.ieu a créé. Au lieu de modifier notre environnement, nous en jouissons. Plutôt que d’utiliser les commodités que la technologie nous a offertes, nous profitons des bénédictions que D.ieu nous a prodiguées : l’amour, la famille, l’amitié, la méditation, et le simple fait d’être humains.
Le Chabbat est comme un monde de rêve, et nous entrons dans ce monde de rêve en laissant le monde mondain derrière nous. Le moindre trouble – comme appuyer sur un bouton – nous ramènerait sur terre dans un fracas. Et il n’y a rien de pire que de se réveiller d’un rêve avant qu’il ne soit terminé.
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