Ce matin, j’ai vu sur internet qu’il y avait une sirène « tseva adom » (alerte rouge) à Ashdod, indiquant aux habitants qu’ils avaient seulement 15 secondes pour rejoindre l’abri le plus proche. J’ai immédiatement appelé une de mes amies les plus chères, une femme qui fut ma baby-sitter quand nous habitions en Israël et qui est devenue comme une sœur. Elle a répondu d’une voix tremblante et m’a dit que, tout au long de la nuit, son mari et elle, enceinte de sept mois, ont dû réveiller leurs deux petits enfants et dévaler les escaliers froids jusqu’à l’abri de leur immeuble situé au sous-sol. Lorsqu’ils remontaient chez eux après une alerte et parvenaient à rasséréner quelque peu leurs enfants terrifiés, une nouvelle alerte faisait tout recommencer.

Mira et ses trois enfants n’ont pas atteint la cage d’escalier assez vite

Et avec ça, ils sont les plus chanceux.

Ce ne fut pas le cas de Mira Sharf. Cette jeune femme de 30 ans, mère de trois jeunes enfants, s’est installée en Inde avec son mari Chmouel pour œuvrer pour l’éducation juive.

Hier soir, ils étaient dans la ville pittoresque de Kiryat Malachi, un endroit qui n’avait jamais été la cible des tirs de roquette auparavant, et qui n’était de ce fait pas préparé un tel déferlement de haine et de destruction.

Elle et ses trois enfants n’ont pas atteint la cage d’escalier assez rapidement. Mira a été assassinée. Son mari a été grièvement blessé et au moins un de ses enfants est dans un état critique.

Une autre victime fut le Rav Aharon Smadja qui, après avoir mis sa propre famille dans la relative sécurité de la cage d’escalier, était retourné en arrière pour aider la famille Sharf avec leurs petits enfants. Aharon Smadja et son épouse ont attendu 14 ans d’avoir des enfants avant d’être finalement bénis par la naissance de jumeaux. Et récemment, huit ans plus tard, ils eurent le bonheur d’avoir une petite fille. Le Rav Smadja, un ‘hassid Loubavitch, avait servi dans l’armée israélienne et était très apprécié par l’ensemble de sa communauté. Les enfants l’appelaient « le monsieur des bonbons », car il leur en distribuait généreusement pour récompenser leur bon comportement.

La troisième victime est Its’hak Amselam, un jeune homme de 22 ans. À ce stade, on en sait très peu à son sujet. J’espère en apprendre plus sur ce jeune qui nous a été ravi.

Nous ne sommes pas étrangers à la perte. Nous ne sommes pas étrangers à la tragédie. Mais, comme nous l’avons fait jusqu’à présent, nous allons survivre, nous renforcer et surmonter...

Il y a exactement quatre ans, nous avons pleuré la perte tragique de Gabi et Rivky Holtzberg, brutalement assassinés avec quatre autres Juifs innocents dans leur Beth ‘Habad à Bombay. Nous ne sommes pas étrangers à la perte. Nous ne sommes pas étrangers à la tragédie. Mais, comme nous l’avons fait jusqu’à présent, nous allons survivre, nous renforcer et surmonter.

Nos frères et sœurs sont attaqués sans répit. Et la douleur est insupportable. Mais je sais que chaque prière perce les cieux et que, de quelque manière cosmique que vous et moi ne comprendrons peut-être jamais, elles apportent paix et réconfort à nos frères qui souffrent.

Vous trouverez ici quelques suggestions pour transformer notre chagrin et notre douleur en actions positives et bénéfiques.

Continuons à prier pour le rétablissement immédiat du mari bien-aimé de Mira et de leurs enfants :

Chmouel ben ‘Haya Sarah

Yossef Its’hak ben Mira Routh

‘Hanna bat Mira Routh

Gueoulah bat Mira Routh

Et continuons à supplier D.ieu que tous nos frères en Israël demeurent en sécurité dans Sa terre et qu’Il bénisse nos braves et bien-aimés soldats pour qu’ils réussissent dans leur mission humanitaire de protéger des vies innocentes et que, eux aussi, en sortent indemnes.