Le Rav Ovadya Maatuf, l'un des dirigeants du Beth 'Habad de Lod, raconte :
Un jour, je me trouvais à la mairie de Lod, lorsque l'un des employés se dirigea vers moi et me demanda si j'étais un 'Hassid 'Habad. Je lui confirmai que c'était effectivement le cas et, avec une émotion évidente, il me dit :
« C'est grâce au Rabbi de Loubavitch que je ne suis pas un vagabond aujourd'hui. C'est par l'intermédiaire de ses bénédictions que notre couple a été préservé et que j'ai été sauvé du divorce. »
Voyant son émotion, j'ai compris qu'il avait sans doute une belle histoire à me raconter. J'étais, certes, pressé, mais je ne pus refuser d'écouter son récit. Je ne devais pas le regretter. Il me fit passer dans la pièce d'à côté et me dit :
« Après plusieurs années de mariage, nous n'avions toujours pas d'enfants. Pourtant, nous avons fait tout ce qui était en notre pouvoir, consulté les meilleurs médecins, visité tous les tombeaux des Justes. Rien n'y a fait et, d'une année sur l'autre, nous ne pouvions que nous lamenter. En désespoir de cause et n'ayant que nos yeux pour pleurer, nous ne savions que faire.
Un jour, un médecin de renom nous a définitivement ôté tout espoir en déclarant notre cas désespéré. Nous étions brisés, déprimés. Nous sommes alors parvenus à la conclusion que nous ne pouvions plus vivre ensemble, refusant de poursuivre une telle existence et nous avons donc décidé de divorcer.
Toutefois, l'idée de la séparation nous était cruelle, car nous nous entendions et, si ce n'était le problème auquel nous étions confrontés, nous n'aurions jamais envisagé l'éventualité du divorce. Pour autant, nous ne pouvions, l'un et l'autre, accepter l'idée de ne pas avoir d'enfants.
C'est alors que nous avons eu une idée. Avant de divorcer, nous allions faire le tour du monde. Ainsi, nous aurions un beau souvenir commun, que nous pourrions partager, par la suite, après nous être séparés. Ensuite, de notre plein gré, nous pourrions divorcer, tourner la page et commencer une vie nouvelle.
Nous nous sommes dits, l'un et l'autre, que c'était sans doute la meilleure solution et nous l'avons donc adoptée, d'un commun accord. Notre décision était ferme et nous aurions pu nous y tenir si nous n'avions rendu visite au Rabbi de Loubavitch, à New York.
New York était, de fait, l'une des dernières escales de notre tour du monde. Parvenus dans cette ville, nous avons pensé que nous ne pouvions pas manquer de rendre visite au Rabbi de Loubavitch, dont les Juifs du monde entier sollicitaient la bénédiction et le conseil.
Nous sommes donc allés le voir, alors qu'il distribuait des dollars pour la Tsédaka, à tous les présents. Nous lui avons fait part de notre décision de divorcer, de notre détermination à aller jusqu'au bout. Le Rabbi sortit alors de sa poche un petit papier plié, qu'il semblait avoir préparé à l'avance, comme s'il attendait notre visite. Il me tendit ce papier et me dit : « Vous pourrez l'ouvrir après la circoncision de votre fils. »
Je voulus protester, mais je n'en eus pas la force. Je sentais que nous venions de recevoir du Rabbi l'assurance que nous aurions un fils. Notre émotion était particulièrement forte. Nous avons immédiatement abandonné l'idée du divorce et attendu la réalisation de la bénédiction du Rabbi. »
Un peu plus tard, la femme put effectivement annoncer à son mari qu'elle attendait un enfant. Un garçon naquit et le père eut alors une idée fixe. L'organisation de la circoncision ou le nombre des invités ne le préoccupaient pas autant que cette feuille pliée qui leur avait été remise par le Rabbi. Que pouvait-elle bien contenir ?
L'homme conclut son récit :
« Je dois reconnaître que ce fut un véritable combat contre moi-même. Immédiatement après la circoncision, j'ai couru pour ouvrir cette feuille et j'y ai trouvé trois dollars, pour la Tsédaka. Je dois annoncer la bonne nouvelle au Rabbi et le remercier. »
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