Mme M. Goldstein, de Brooklyn, était au volant de sa voiture. Elle se rendait à son travail, un vendredi matin, qui était précisément le Roch ‘Hodech Adar Cheni 5755 (1995). Soudain, un policier lui fit signe de s'arrêter, ayant constaté, de sa part, une infraction du Code de la route. Il lui demanda donc de se ranger sur le côté de la route et se dirigea vers le véhicule.
Tout d'abord, il lui demanda son permis de conduire. Elle était troublée, ne sachant ce qui allait se passer, et effrayée par son regard sévère. Elle parvint, néanmoins, à ouvrir son sac à main, qui se trouvait près d'elle. Fouillant dans celui-ci, elle rechercha son permis de conduire, crut le trouver, puis le tendit au policier qui la fixait toujours d'un regard dur.
Le policier s'aperçut que ce que Mme Goldstein lui tendait n'était nullement un permis de conduire. Il lui dit alors sèchement : « Madame, c'est un permis de conduire que je vous ai demandé. » Elle prit alors conscience que, dans son émoi, elle s'était trompée et lui présentait une photographie du Rabbi !
C'est alors que la métamorphose se passa. Le policier, voyant la photographie, devint soudain souriant. Il lui dit : « Il s'agit du Rabbi de Loubavitch, n'est-ce pas ? Vous savez, je l'ai bien connu. C'était une personnalité tout à fait exceptionnelle. Je faisais souvent partie de son escorte lorsqu'il se rendait auprès du tombeau de son beau-père. »
Puis, comme s'il racontait un secret, le policier ajouta : « J'ai toujours été frappé par le nombre considérable de bénédictions que cet homme accordait à tous ceux qui le consultaient. À l'époque, je souffrais beaucoup moi-même de ne pas avoir d'enfants, malgré tout ce que nous avions fait pour y parvenir, mon épouse et moi, durant de longues années. Je suis d'origine italienne et la famille est, chez nous, traditionnellement très importante. L'absence d'enfants nous chagrinait énormément.
« Un jour, j'observais le Rabbi qui sortait du mausolée dans lequel est enterré son beau-père, portant un immense sac empli des nombreuses demandes de bénédiction qu'il y avait lues. Je décidai de lui en demander une également, jugeant le moment propice. Je me suis approché de lui, j'ai sollicité cette bénédiction et le Rabbi me l'a accordée, avec un large sourire.
« Comme je vous l'ai dit, je ne suis pas juif. Malgré cela, la grandeur du Rabbi m'est toujours apparue à l'évidence. C'est sans doute la raison pour laquelle il m'a semblé tout naturel de demander cette bénédiction.
« Dois-je vous dire la suite ? Un an plus tard, nous avons eu un fils et nous l'avons appelé Mendel. »
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